Suicide d'un adolescent harcelé: Gabriel Attal annonce l'ouverture d'une enquête administrative
Après le suicide mardi d'un adolescent victime de harcèlement scolaire, le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a assuré au micro de BFMTV de son "soutien, celui du gouvernement, de l'ensemble de la communauté éducative" envers la famille du jeune, rencontrée par le ministre ce mercredi.
"C'est un drame qui nous endeuille tous et les mots sont bien peu de choses face à un tel drame. Notre cœur à tous souffre avec sa famille, ses proches, ses camarades", a-t-il poursuivi.
Une enquête administrative
Le ministre a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative "pour que toute la lumière soit faite" sur le harcèlement que le jeune a subi. Ce harcèlement, constitué de "brimades" et d'"injures répétées", avait été signalé à l'établissement fin 2022.
Les parents de l'adolescent, ainsi que les élèves mis en cause, avaient été reçus par l'établissement. Mais dans un échange de courriers avec l'établissement scolaire, les parents du jeune garçon harcelé ont dénoncé des mesures insuffisantes, selon le ministre de l'Education nationale.
L'enquête administrative se déroulera en parallèle à l'enquête judiciaire ouverte par le parquet de Versailles. Celle-ci doit notamment déterminer si sa mort est liée au harcèlement qu'il subissait. "L'environnement sera fait, pour le reste il faut rester à ce stade très prudent", a déclaré à l'AFP le parquet de Versailles.
Cet adolescent de 15 ans, victime de harcèlement lors de l'année scolaire précédente, s'est suicidé mardi à son domicile de Poissy, dans les Yvelines. Il avait fait sa rentrée cette année dans un autre établissement que celui où il avait été harcelé. "Ce jeune garçon avait le droit de vivre heureux et en paix", a martelé Gabriel Attal ce mercredi, affirmant que "chaque drame est un drame de trop".