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En Suède, le succès grandissant des salles de sport réservées aux femmes

Photo MATT LINCOLN/Cultura Creative via AFP

La salle de gym Rosa Skrot “met les hommes dehors”, annonce le Svenska Dagbladet en guise d’entrée en matière. Ou, plus exactement, les hommes n’y ont pas accès, précise un peu plus loin l’autrice de l’article, Lotta Ringdhal. Seules les personnes “possédant un numéro d’identité personnelle féminin”, à peu près équivalent au numéro de sécurité sociale, y sont acceptées. Une formule qui rencontre un succès grandissant depuis l’ouverture de la salle, en 2012 à Södermalm, quartier le plus vivant de Stockholm.

Rosa Skrot (“La ferraille rose”) se revendique comme le plus populaire des clubs exclusivement féminins en Suède, avec désormais environ 800 adhérentes, âgées de 12 à 84 ans. “La diversité des âges est à l’origine de l’atmosphère chaleureuse et de la sororité” qui émanent du lieu, pointe la journaliste, avant de donner la parole à l’une des copropriétaires, Camilla Dymling :

“Ici, c’est nous qui fixons les règles, ce qui est très libérateur. Nous évitons le regard masculin et les commentaires du genre ‘petite, je vais te montrer comment faire’. Nous pouvons nous concentrer sur l’entraînement, sans nous soucier de savoir si quelqu’un réagit à notre apparence ou à ce qu’on dit. Rosa Skrot est plus qu’une salle de sport, c’est un sanctuaire.”

Peu de miroirs, pas de balances

L’article décrit brièvement le lieu : peu de miroirs, pas de balances sur lesquelles se peser, vestiaires confortables et espaces de détente mysiga (douillets).

Une alternative existe dans le royaume : les établissements traditionnellement mixtes qui aménagent des espaces à part pour la clientèle féminine. C’est le cas de Fitness24Seven, une chaîne implantée notamment dans des quartiers à forte proportion de population d’origine étrangère. Interrogé par le journal (de tendance conservatrice), son PDG, Magnus Frennmark, constate qu’il y a “une demande pour cela”.

“En d’autres termes, résume Lotta Ringdhal, ces endroits pour femmes sont un refuge contre la culture masculine toxique des salles de sport. Mais tout le monde n’arrive pas à la même conclusion.”

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