“La Suède nous permet de réaliser nos rêves”

La Scandinavie arrive souvent en tête des classements sur l’éducation, le niveau de bonheur des habitants ou encore l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Naturellement, la région attire de nombreux expatriés. Le magazine allemand Der Spiegel a donc demandé à trois d’entre eux si “acheter une maison en Suède, émigrer et devenir heureux, c’était vraiment si simple”.

Prix intéressants et proximité avec la nature

Franziska Consolati, une blogueuse voyage de 31 ans, s’est installée en Suède avec son mari en 2021 dans une petite maison d’été en bois, en pleine forêt et avec une salle de bains extérieure, achetée 80 000 euros. “Ici, nous oublions parfois que le monde qui nous entoure continue de tourner”, confie la jeune femme. “Dans ce vaste paysage, vous disposez d’une grande liberté. Vous pouvez faire de la randonnée sans rencontrer personne, vous pouvez planter votre tente presque n’importe où. Si vous aimez les différentes saisons, il y a une magie incroyable dans ces interminables nuits d’été, mais aussi dans le froid.”

Ce paradis bucolique nécessite cependant beaucoup de travail d’entretien et de réparation, surtout en hiver. “On en parle peu dans la bulle des expatriés, sur les réseaux sociaux”, souligne Franziska Consolati, qui évoque aussi l’exploitation de la forêt à des fins économiques, avec les coupes nocturnes et les projecteurs.

Désormais, elle a acheté une maison plus confortable, qu’elle souhaite transformer partiellement en maison d’hôtes, et suit une formation pour être guide de plein air. Un rêve qu’elle n’aurait pas pu réaliser en Allemagne, pour des raisons économiques.

Un état d’esprit particulier

Gunter Flügel, 65 ans, passe quant à lui sa retraite en Suède, dont il apprécie particulièrement l’état d’esprit et les valeurs, comme la solidarité et l’art du compromis : “En Suède, on est jugé sur ses performances, les symboles de statut n’ont aucun intérêt. Ici, vous ne vous contentez pas de prendre, vous donnez aussi.”

L’expatrié senior est donc actif dans des associations et ne s’est installé qu’une fois qu’il parlait couramment suédois. Il salue également le pragmatisme suédois, qui s’illustre en politique avec la capacité des partis à former des alliances entre camps. Malgré tout, les Suédois, dit-il, sont réservés et, malgré la solidarité, “beaucoup de gens sont seuls”.

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