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Suède : l'agence des transports donne «les clefs du royaume» à des informaticiens étrangers

Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, lors de sa conférence de presse de lundi.

Le gouvernement est fragilisé après la révélation d'une fuite de données extrêmement confidentielles due à une externalisation de bases en République Tchèque et Serbie. Le tout sans aucune prise de précaution…

Un contrat mal ficelé passé par l’Autorité des transports suédoise a permis à des informaticiens tchèques et serbes d’avoir accèsà des données extrêmement confidentielles, comme les identités d’agents secrets opérants en Suède et à l’étranger ou encore le contenu des échanges entre 34 agences gouvernementales sur l’intranet sécurisé du gouvernement suédois. La boulette a été révélée par le quotidien suédois Dagens Nyheter (DN). «Ce qui s’est passé est un échec complet. C’est très sérieux. C’est une violation de la loi, qui a mis la Suède et les Suédois en danger», a commenté lundi le Premier ministre, Stefan Löfven, lors d’une conférence de presse. Son retour de vacances risque d’être rude. Et le temps où il se faisait tirer le portrait (c’était il y a encore quelques semaines) allongé dans un hamac au camping doit lui sembler déjà bien lointain. Et pour cause : «Il y a une forte probabilité que cela devienne une crise politique importante», analyse le politologue Jonas Hinnfors. Une grande partie de l’opposition appelle en effet à un vote de défiance envers plusieurs de ses ministres. Le tout dans un contexte politique particulier, où le gouvernement de coalition entre sociaux-démocrates et écologistes reste minoritaire au Parlement.

«Services secrets»

L’origine du scandale remonte à un contrat de sous-traitance des données de l’Autorité des transports décroché en 2015 par deux filiales d’IBM : l’une localisée en Serbie, l’autre en République Tchèque. Parmi les données accessibles à ces deux filiales, il y a, par exemple, les casiers judiciaires des Suédois. Mais, bien plus inquiétant encore, une liste tenue secrète par la police qui recense l’identité d’individus suspectés, à leur insu, de crimes. Des données mises à la disposition de l’Autorité des (...)

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