“En Suède, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée n’est pas un mythe”

Magdalene Huang, dite Mag, est une jeune Singapourienne que le site d’information AsiaOne a interrogée sur un choix de vie qui peut sembler radical : quitter Singapour pour s’expatrier en Suède. Elle a sauté le pas il y a deux ans et demi. Diplômée de l’Université nationale de Singapour en 2018, elle avait commencé sa carrière dans son pays dans l’informatique, dans le domaine de la conception de l’expérience utilisateur, un travail qui la mettait en contact permanent avec des expatriés. “Cela m’a fait me demander : ‘Oh, comment ce serait de l’autre côté’ ?” raconte-t-elle. Et comme elle connaissait déjà la Suède pour y avoir passé du temps pendant ses études, c’est vers ce pays qu’elle s’est tournée.

“Viser un emploi dans une ‘grande entreprise Fintech’ était son plan depuis le début”, résume le site singapourien. Elle souhaitait en effet profiter des avantages et des aides que cela offre, notamment pour l’obtention d’un visa, le déménagement et l’aide avec les premières démarches administratives.

La jeune femme n’a pas une vision manichéenne de son expérience. Elle a rencontré certaines difficultés, pour s’adapter au climat, au manque de lumière l’hiver quand le soleil se couche entre 15 heures et 16 heures “Au début, devoir compter sur soi-même était également un véritable défi, ” se souvient-elle, avant de souligner le sentiment d’isolement et de solitude auquel doivent faire face les expatriés.

Pourtant, partir vivre en Suède, loin du stress permanent et de la culture de la performance de Singapour, a été pour Mag une excellente décision, en particulier sur le plan de sa carrière :

“Je préfère ma vie sans agitation professionnelle, sans échelle à gravir, sans projets annexes.”

Grâce à une “culture de la confiance”, les salariés profitent d’une grande flexibilité. Par ailleurs, le travail se finit à 17 heures précises l’été et les employés ne tardent pas à terminer la journée par des loisirs. Mag en profite pour faire du sport et s’est même mise au snowboard l’hiver. Sa vie relationnelle s’est développée grâce à sa fréquentation d’une église locale, même si “ses amis ont mis un certain temps à comprendre pleinement son accent et à savoir quand elle parlait Singlish”. Quoi qu’il en soit, entre Singapour et Stockholm, la balance penche clairement en faveur de la capitale suédoise, où sa santé mentale est, pour toutes les raisons évoquées plus haut, “significativement meilleure”.

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