"Stupéfaite": un arbre funéraire, planté en hommage à son père, volé en Loire-Atlantique, sa fille porte plainte

Après la mort d'Hubert Martin en avril 2024, les cendres de cet habitant de Loire-Atlantique sont dispersées dans un bois des Landes et un arbre est planté en sa mémoire. Trois semaines plus tard, sa fille constate que l'arbre a disparu et porte plainte.

Un vol dont ne se remet pas sa fille. L'arbre funéraire planté sur les cendres d'Hubert Martin, habitant de Loire-Atlantique mort en 2024, pour honorer sa mémoire, a disparu. Sa fille, qui témoigne à Presse Océan ce samedi 25 janvier, a décidé de porter plainte pour violation de sépulture sur un terrain privé.

Après sa mort, le 14 avril 2024, Hubert Martin est incinéré et ses cendres sont dispersées dans un bois appartenant à sa famille, comme il le souhaitait. Ce bois est situé dans la commune de Missillac, en Loire-Atlantique, où il vivait depuis son enfance.

Pour honorer sa mémoire, ses trois enfants plantent un ginkgo biloba sur les lieux. L'arbre est connu pour ses capacités de résistance, puisqu'un arbre de cette espèce avait été le premier végétal à bourgeonner après le largage de la bombe atomique sur Hiroshima en 1945. Il est par ailleurs censé pouvoir vivre jusqu'à 3.000 ans.

En novembre 2024, trois semaines après la dispersion des cendres de son père, Cécile Martin-Fréour se rend comme toutes les semaines au bois pour se recueillir. Mais une mauvaise surprise l'attend, puisque l'arbre a disparu.

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"J’étais stupéfaite que quelqu’un puisse voler cet arbre au pied duquel nous avions déposé un tapis de pétales de roses, piétiné", dénonce-t-elle.

L'arbre, d'une hauteur d'1m70, n'est pourtant pas simple à transporter. Pour Cécile Martin-Fréour, les voleurs ont dû agir "de nuit", les promeneurs étant nombreux dans les environs.

Si aucune plaque n'avait été installée sur l'arbre pour indiquer la présence de cendres, Cécile Martin-Fréour estime que la présence des pétales de roses aurait dû alerter les voleurs.

Pour la Morbihannaise, l'arbre a une valeur sentimentale plus que financière (il avait coûté 250 euros à ses proches).

"La veille de sa mort, il était encore venu faire une marche avec son chien Popof dans ce bois d’un hectare appartenant à notre famille", se souvient avec émotion Cécile Martin-Fréour.

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L'arbre avait tout spécialement était choisi parce que ses trois enfants estimaient qu'il partageait des points communs avec leur père. "C’est un arbre qui lui correspondait bien car mon père était une force de la nature, ancien soudeur aux Chantiers de l’Atlantique et boucher-charcutier de formation", assure sa fille.

Alors que les cendres d'Hubert Martin se trouvaient au pied de l'arbre et ont donc été emportées par les voleurs, Cécile Martin-Fréour confie être désormais inquiète, ne sachant pas où elles se trouvent à présent.

"Les cendres de mon père dans la motte de terre se trouvent aujourd’hui dans un jardin où elles n’ont rien à faire", se désole-t-elle.

Elle lance désormais un appel aux malfaiteurs. "Si la personne a des remords, on aimerait bien qu’elle ramène le ginkgo sur place", demande-t-elle.

Article original publié sur BFMTV.com