Street food à Hanoï : à la découverte des trésors culinaires du Vietnam

Un “pho bo”.

Toute la ville est un restaurant à ciel ouvert incarnant l’âme culinaire du Vietnam. Dans la pure tradition de Hanoï, on hume l’ambiance de son quartier à travers les cantines de rue improvisées à même le trottoir. Hommes d’affaires bien sapés, familles vietnamiennes, étudiants, tous ont l’habitude de se restaurer auprès de petites échoppes dès le petit déjeuner. De minuscules tabourets et tables en plastique, des bols, des baguettes, et le tour est joué. Le repas est servi.

Je salive devant les plats qui se préparent et les réchauds de cuisine de fortune qui distillent le parfum des herbes aromatiques le long des trottoirs. En quelques jours, on ne sait plus où donner de la tête tant l’offre culinaire est riche dans cette ville ! Rapidement, je deviens une adepte du pho (prononcé “feu”, comme dans “pot-au-feu”), le symbole culinaire du Vietnam. C’est un peu la recette miracle : un aliment simple, équilibré, sain, rapide et économique. La vraie soupe populaire partagée par tous ! On peut la manger n’important quand, n’importe où, de préférence avec la tête dans le bol pour éviter les éclaboussures.

Street food, cochon et poisson-chat

Tous les restos de rue de Hanoï proposent un autre plat emblématique, typique de la capitale, le bun cha. Boulettes de porc, vermicelles de riz, crudités et herbes aromatiques, sans oublier l’indispensable nuoc-mam, la sauce nationale. Le bun cha a été rendu célèbre dans le monde entier grâce à Anthony Bourdain, lors d’une visite au Vietnam en 2016. Dans son programme télévisé, on le voyait attablé dans une gargote de rue avec l’ancien président des États-Unis, Barack Obama. The kings of cool ! Depuis, le resto attire du monde venu déguster l’Obama bun cha.

Pour une pause sur le pouce, tous les jeunes ici mangent un banh-mi, déformation phonétique de “pain de mie”, un sandwich aux accents français préparé dans une baguette croustillante, souvent avec du pâté et de la Vache qui rit. De mon côté, hier soir, je me suis enfin lancée, et j’ai goûté le cha ca, des filets de poisson marinés dans du curcuma, frits à la poêle et parfumés d’aneth et de cacahuètes grillées. Même si j’ai appris après coup que c’était du poisson-chat, je dois avouer que c’était délicieux. Découvrir un pays par sa cuisine peut être un vrai saut dans l’inconnu, un apprentissage, une surprise.

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