A Strasbourg, l’immobilité des eurodéputés FN

Marine Le Pen, Florian Philippot et Marie-Christine Arnautu au Parlement européen de Strasbourg, le 11 mars.

Depuis un an, les 23 élus du Front national au Parlement européen tiennent leur ligne anti-UE, malgré une activité assez faible.

Un an qu’ils travaillent «non pas pour l’Union européenne, mais contre elle», selon les mots de Florian Philippot. Le 25 mai 2014, le Front national réunissait près de 25% des suffrages aux européennes, et envoyait 24 des siens au Parlement de Strasbourg : le plus fort contingent frontiste jamais élu, représentant à lui seul près du tiers des 74 représentants français.

Certes, Joëlle Bergeron, élue dans l’Ouest, a vite quitté les bancs du Front national pour aller siéger au sein du groupe «Europe of Freedom and Direct Democracy», dominé par le parti europhobe britannique Ukip. Restent donc 23 eurodéputés FN tous étiquetés «non inscrits», faute d’avoir réussi à agréger suffisamment d’alliés autour d’eux. Ou plutôt en raison d’un manque de «diversité» parmi ces derniers.

Nationalités. Avec le FPÖ autrichien, le Vlaams Belang belge, la Ligue du Nord italienne, et le Parti pour la liberté néerlandais, le seuil des 25 eurodéputés nécessaire à la constitution d’un groupe est largement dépassé, mais pas celui des sept nationalités différentes. Un responsable frontiste indiquait récemment que la situation pourrait évoluer avant l’été, et la solution venir «de l’est». Un groupe lui vaudrait des moyens politiques et financiers supplémentaires à Strasbourg ; il permettrait surtout au FN de proclamer la fin du «cordon sanitaire» européen, nouvelle étape de sa normalisation.

Autre feuilleton de la mandature, plus embarrassant : celui des assistants parlementaires du FN. En mars, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et le parquet de Paris ont chacun ouvert une enquête. Certains assistants, rémunérés sur fonds européens pour un travail à temps plein, sont soupçonnés de dédier l’essentiel de leur temps aux activités internes du FN. Des manquements particulièrement visibles dans le cas des assistants «accrédités», censés résider à Strasbourg ou à (...)

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