Stonehenge : la mystérieuse pierre qui voyagea 750 kilomètres
Une majestueuse vue aérienne des célèbres monolithes du site préhistorique anglais de Stonehenge fait la une de Nature. Deux mots forment un titre énigmatique : “Pierre mobile”. “Alors que de nombreux archéologues s’intéressent à la signification de cet arrangement et à son utilisation par les humains de l’époque, des géologues tentent, eux, depuis plusieurs années, de déterminer l’origine des blocs rocheux”, rappelle le journal suisse Le Temps. “En particulier, la provenance de la pierre d’autel, ou altar stone en anglais.”
Et c’est ce mystère que des chercheurs, auteurs d’un article scientifique paru dans la revue britannique, viennent de lever : l’altar stone serait originaire d’un gisement en Écosse, à environ 750 kilomètres de Stonehenge, c’est-à-dire bien plus loin que toutes les autres pierres de ce site archéologique.
Le monument préhistorique, dont l’édification a commencé il y a plus de cinq mille ans, est un ensemble de structures circulaires : “Un cercle externe de gros blocs [de grès] pesant environ 25 tonnes chacun, les sarsens, et un cercle interne ainsi que l’autel dont les pierres, plus petites et d’environ 3 tonnes, sont connues sous la dénomination de ‘pierres bleues’”, décrit New Scientist.
Les sarsens proviennent de la localité de Marlborough, éloignée d’environ 25 kilomètres, et la grande majorité des pierres bleues du pays de Galles. La pierre d’autel est différente par son poids – elle est deux fois plus lourde que les autres pierres bleues – mais aussi par son origine.
Au New Scientist, le chercheur Nick Pearce, de l’université galloise d’Aberystwyth, a confié :
“À la fin de l’année 2021, nous en étions arrivés à la conclusion que la composition de la pierre d’autel ne correspondait à aucune zone géologique connue au pays de Galles.”
Pas plus qu’elle ne provient du mont Killaraus, en Irlande, comme le rapporte la légende du roi Arthur.
Analyse de cristaux
En 2022, un jeune chercheur australien, Anthony Clarke, premier signataire de l’article de Nature, contacte les géologues gallois pour leur proposer son expertise dans l’analyse des cristaux contenus dans les roches.
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