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Stephen King : la métamorphose du sniper en écrivain

Stephen King, 75 ans, pour la sortie de son polar Billy Summers chez Albin Michel.  - Credit:Shane Leonard
Stephen King, 75 ans, pour la sortie de son polar Billy Summers chez Albin Michel. - Credit:Shane Leonard

Pas un clown tueur à l'horizon ni de voiture animée d'une vie propre. Pas la moindre foldingue armée pour vous séquestrer ni de petit garçon à tricycle sur une moquette Hicks dans un hôtel abandonné. Les nuits sont calmes, désormais, dans les œuvres de King.

À 75 ans – presque cinquante ans de carrière –, il nous livre un opus dans lequel la terreur et l'angoisse ont laissé place au polar. Par le biais d'une idée totalement excitante : la quadruple identité d'un personnage, Billy Summers.

Billy n'est pas un tueur à gages comme les autres. On peut même le considérer comme un tueur « gentil », puisqu'il ne tue, de son propre aveu, que les « méchants ». Une dichotomie fragile, qui ne tient qu'à ce qu'on voudra bien lui raconter de sa cible. Ce qu'a bien compris l'homme qui lui passe commande, Nick Majarian. Nick ne sait si pas Billy est « autiste ou crétin », mais il est certain qu'en brossant le portrait de l'homme à abattre sous les traits d'un assassin d'enfant, il gagnera l'adhésion de Billy. Sauf que le tueur à gages n'est ni crétin ni autiste. Simplement méfiant. Il joue à « Billy l'Idiot », sa seconde personnalité, qu'il porte comme une « ceinture de sécurité », lorsque le terrain est glissant.

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Et il l'est assurément, vu que Nick lui propose 2 millions de dollars sur un plateau d'argent pour dégommer un « méchant » sur les marches du palais de [...] Lire la suite