Statuts de LREM : un vote écrasant malgré les critiques internes

Les députés LREM Nadia Hai, Barbara Pompili, Cédric Villani, Pierre-Alain Raphan, Yannick Kerlogot et Didier Martin à l'Assemblée le 28 juillet 2017.

Les adhérents de La République en marche ont voté à 90% pour les nouveaux statuts du mouvement, malgré les critiques de plusieurs animateurs locaux dénonçant une manque de démocratie interne et une centralisation accrue.

Comme un seul homme, ou presque. Les adhérents de La République en marche (LREM) ont adopté jeudi à 90,6% les nouveaux statuts du mouvement présidentiel, après une consultation en ligne réalisée du 23 juillet au 16 août. Le jeune parti se félicite d’une participation honorable en plein creux estival, avec 72 066 votants, soit 32,1% des adhérents remplissant les conditions de vote, soit trois mois d’ancienneté. Au passage, Catherine Barbaroux, présidente fantôme du mouvement depuis l’élection d’Emmanuel Macron, met un terme à son intérim et passe la main à une «équipe collégiale» chargée de gérer la boutique en attendant la constitution des nouvelles instances d’ici la fin de l’année. La nouvelle direction est constituée d’un trio de fidèles macronistes : l’ex-député PS Arnaud Leroy, la directrice générale d’Unibail et ex-conseillère de Macron à Bercy Astrid Panosyan, et la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari. «Les contours du Conseil d’administration demeurent inchangés», précise la direction du parti.

«Pyramidal» et «parisianiste»

Ce plébiscite en ligne tombe à pic pour le mouvement, alors qu’une légère brise frondeuse souffle parmi les marcheurs. Le vote avait d’ailleurs été prolongé de quinze jours le 1er août sur décision du tribunal de grande instance de Créteil à la suite d’une plainte déposée par une trentaine d’adhérents dénonçant une convocation menée dans l’urgence et sans transparence, ainsi que «l’absence de démocratie interne». Rémi Bouton, porte-parole de ces déçus regroupés dans un collectif nommé «La Démocratie en marche» ne décolère pas : «Il n’y a pas eu de débat, ces statuts [rédigés par l’avocat proche du parti socialiste Jean-Pierre Mignard, ndlr] n’ont pas été co-construits mais imposés. Ils instaurent une oligarchie, où (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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