Starlink : cette rentrée atmosphérique illustre l'empreinte du réseau des satellites d'Elon Musk sur le ciel nocturne
Ce phénomène lumineux a été vu en France, en Suisse, au nord de l'Italie et au sud de l'Allemagne... Les mégaconstellations de satellites comme Starlink posent de sérieux problèmes pour l'observation astronomique, en créant une pollution lumineuse qui perturbe les recherches scientifiques.
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.
Le satellite Starlink-2382
C'est ce qu'ont confirmé différents observateurs, comme l'agence gouvernementale allemande BBK, responsable de la protection civile et de la gestion des catastrophes, mise en alerte par les témoignages d'observateurs allemands vivant dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, à la frontière avec la Suisse.
Ca vient d'être vu en Belgique, Suisse, Allemagne et dans une grande partie nord de la France.
Ce n'est pas un météore, à priori il n'ya pas eu de lancement de fusée récent et cela ressemble fort à une rentrée atmosphérique de satellite. Si vous l'avez vu, vous étiez où ? https://t.co/HQAS6iM7pd— Eric Lagadec✨🌍 (@EricLagadec) August 27, 2024
L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.
Starlink-2382 reentered at 1929 UTC Aug 27 over France, Switzerland and N Italy; also seen from Germany pic.twitter.com/fTfS3jBkXD
— Jonathan McDowell (@planet4589) August 27, 2024
Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.
Un ciel "sombre et calme"
Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines,[...]