Starboard cesse sa campagne contre l'OPA de Bristol-Myers sur Celgene

NEW YORK (Reuters) - Le fonds spéculatif activiste Starboard Value LP a abandonné vendredi une campagne qui visait à convaincre les actionnaires de Bristol-Myers Squibb de rejeter le projet de rachat de la biotech Celgene, soutenu par les deux principales agences en conseil de vote (proxy advisory firms).

Les proxy Institutional Shareholder Services (ISS) et Glass Lewis avaient auparavant estimé vendredi que les actionnaires de Bristol-Myers devraient voter en faveur de cette transaction de 74 milliards de dollars (66 milliards d'euros).

"En dépit de la forte opposition à cette transaction, il est extrêmement difficile pour les actionnaires de l'emporter sans une recommandation d'ISS et Glass Lewis de voter contre la transaction", a déclaré Starboard dans un communiqué.

Le fonds spéculatif a ajouté qu'il avait toujours l'intention de voter contre le projet, qu'il voit comme un mauvais accord.

C'est une victoire pour Bristol-Myers Squibb et son directeur général Giovanni Caforio, qui ont lancé leur propre campagne pour renforcer le soutien des investisseurs à l'OPA.

Les actionnaires de Bristol-Myers devraient se prononcer le 12 avril sur le projet.

A Wall Street, l'action Celgene faisait un bond de 7,8% en début d'après-midi à 94,28 dollars. L'écart entre le cours de Celgene et la valeur de l'offre de Bristol-Myers, qui permet de mesurer la confiance des investisseurs dans cette transaction, s'est ainsi nettement resserré vendredi à moins de 4%.

Le titre Bristol-Myers cédait 1,4%.

L'acquisition de Celgene, annoncée début janvier par le laboratoire américain, doit donner naissance à l'un des plus grands groupes pharmaceutiques du monde combinant deux acteurs majeurs de l'oncologie.

Mais Starboard et Wellington Management, deuxième plus grand actionnaire de Bristol-Myers, s'y sont opposés.

Wellington Management n'a pas répondu à des demandes de commentaire.

(Svea Herbst-Bayliss et Michael Erman, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)