Stabilité à Wall Street pour la dernière séance de l'année

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Wall Street évolue sur de faibles variations vendredi à l'ouverture, pour la dernière séance d'une année 2017 faste pour le marché d'actions américain puisqu'il est en passe de signer sa meilleure performance annuelle depuis 2013.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 4,02 points, soit un repli de 0,02%, à 24.841,53 points.

Le Standard & Poor's 500, plus large, est pratiquement stable (-0,01%) à 2.687,74 points et le Nasdaq Composite cède 0,11% à 6.942,75 points.

Les trois indices américains n'ont cessé de voler de record en record en 2017. Depuis le début de l'année, le Dow Jones affiche ainsi un gain de 25,7%, le S&P 500 de 20% et le Nasdaq de 29,1%. Le compartiment technologique s'est notamment distingué avec un bond de plus de 37% en 2017.

L'amélioration de la conjoncture économique mondiale, de solides résultats d'entreprises et de faibles taux d'intérêt ont alimenté la progression de Wall Street en dépit des risques politiques et de valorisations jugées élevés.

L'indice S&P 500 n'a accusé dans l'année que quatre replis supérieurs à 1%. Il est en passe de terminer l'année sur son treizième mois de progression consécutif, ce qui n'était jamais arrivé auparavant, notent les stratèges de Mirabaud Securities.

LE DOLLAR RECULE ENCORE

A l'inverse, le dollar s'apprête à accuser une baisse de près de 10% cette année face à un panier de devises de référence, sa plus forte baisse depuis 2003.

En nette hausse en début d'année, porté par les espoirs entourant la nouvelle présidence de Donald Trump, le billet vert a progressivement cédé du terrain avec la mise en oeuvre difficile des réformes promises par le président américain et le début de normalisation de politique monétaire de certaines banques centrales, comme la Banque centrale européenne (BCE).

"Nous voyons une croissance économique mondiale synchronisée, et en particulier une très forte reprise en zone euro, ce qui conduit la BCE à normaliser progressivement sa politique et soutient l'euro", indique Alvin Tan, stratège sur le marché des changes chez Société Générale.

L'euro est brièvement revenu vendredi au-delà de 1,20 dollar, pour la première fois depuis le 22 septembre et affiche un gain de près de 14% face au dollar, sa meilleure performance annuelle en treize ans.

La faiblesse du dollar, dont l'indice recule encore de 0,4% vendredri, favorise parallèlement les cours des matières premières et de l'or.

Les contrats sur le baril de Brent et le brut léger américain (WTI) se maintiennent à des plus hauts depuis la mi-2015, soutenus également par l'annonce jeudi soir d'une baisse inattendue de la production pétrolière aux Etats-Unis la semaine dernière.

Les cours des métaux cèdent du terrain vendredi après leur rally de fin d'année, qui a notamment porté le cours du cuivre à un plus haut de quatre ans.

De son côté, l'or évolue à un plus haut depuis la mi-octobre, à plus de 1.300 dollars l'once. Le métal jaune a gagné plus de 5% depuis le 12 décembre, quand l'indice dollar a perdu dans le même temps plus de 2%.

RECORD POUR LE FOOTSIE

En Europe, l'embellie conjoncturelle, les solides résultats d'entreprises et le ton encore relativement accommodant de la BCE a porté les indices actions, en dépit de la hausse parallèle de l'euro.

Le Dax 30 a clôturé vendredi en hausse de 0,48% pour afficher un gain de 12,51% depuis le début de l'année.

De son côté, le Footsie 100 londonien s'est payé le luxe de terminer l'année sur un plus haut historique. L'indice a gagné 0,85% vendredi et progresse de 7,63% en 2017.

Toujours ouverts, le Stoxx 600 est quasiment inchangé vendredi et le CAC 40 cède 0,21%.

Aux valeurs à Wall Street, Goldman Sachs perd 0,68% après avoir prévenu que son bénéfice net pourrait être amputé d'environ cinq milliards de dollars (4,17 milliards d'euros) au quatrième trimestre, en raison de la réforme fiscale signée la semaine dernière par le président américain Donald Trump.

Sur le Nasdaq, Adtran chute de 14,15% après avoir annoncé des prévisions de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre inférieures aux attentes.

(avec Jemima Kelly, édité par Juliette Rouillon)