"Stabilité", LFI au gouvernement... Fabien Roussel revient sur les consultations du NFP à l'Élysée

Des consultations qui peuvent sembler "positives". Le secrétaire national du Parti communiste français a rapporté ce vendredi 23 août sur BFMTV les échanges tenus pendant environ une heure et demie entre les chefs du Nouveau Front populaire, accompagnés de leur candidate pour Matignon Lucie Castets, et le président de la République.

D'après Fabien Roussel, Emmanuel Macron a, dès le début de l'entretien, "redit qu'il cherchait à 'bâtir la solution de stabilité pour le pays'", une formule répétée "plusieurs fois".

"Quand il parle de stabilité, c'est pour les institutions. Nous avons été rassurants et Lucie Castets a bien dit que nous sommes extrêmement respectueux des institutions", a-t-il précisé.

Le secrétaire national du Parti communiste français a jugé "positives" plusieurs déclarations du chef de l'État. Alors que les représentants du NFP lui ont rappelé qu'il devait "nommer un Premier ministre mais pas dicter la politique du gouvernement", Emmanuel Macron "a admis qu'il fallait opérer un changement de politique".

Le président a aussi "admis" que le NFP "est arrivé en tête" en termes de sièges remportés lors du second tour des législatives. "Il a admis que nous étions une coalition puisqu'il a accepté de nous recevoir ensemble et avec Lucie Castets", a ajouté Fabien Roussel.

Des insoumis au gouvernement?

Dans la suite des échanges, le président a "posé la question de la participation d'insoumis à un gouvernement", a rapporté le chef communiste, alors que plusieurs forces d'extrême droite, de droite et des personnalités de la macronie s'y sont dites fermement opposées depuis juillet.

"Lucie Castets a répondu qu'ils font partie de la coalition, ils ont fait partie du front républicain", a relayé Fabien Roussel. "Le président de la République a donc dit qu'effectivement tous ceux qui ont participé au front républicain sont légitimes à participer à un gouvernement."

Des propos qui confirment ceux prononcés quelques minutes auparavant par le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. D'après lui, le chef de l'État "a lui-même reconnu que l'ensemble des forces représentées, qui avaient toutes participé au front républicain, contrairement au parti qui s'appelle justement Les Républicains, étaient parfaitement légitimes à la fois à gouverner et à incarner ce changement".

Reste à savoir quand ce gouvernement sera nommé. Selon Fabien Roussel, Emmanuel Macron "a confirmé qu'à l'issue des discussions, il nommerait un ou une Première ministre". L'ancien député du Nord "n'imagine pas un instant que cela arrive après" mercredi et la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques.

Article original publié sur BFMTV.com