"Stabiliser la vie politique": Horizons réclame une réunion rapide des parlementaires sans le RN et LFI

Dans cette lettre, le parti d'Édouard Philippe appelle à des discussions autour du pouvoir d'achat, du logement, de la sécurité, de la santé et de l'éducation. Le but: apaiser "un pays fracturé".

La trêve politique est terminée. Horizons, le parti dirigée par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, prône une réunion "dans les plus brefs délais" des groupes de l'Assemblée nationale sans deux camps: La France insoumise et le Rassemblement national, comprenant les alliés ciottistes. Un appel lancé pour "stabiliser la vie politique de notre pays", alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de nouveau de Premier ministre, 37 jours après le second tour des législatives.

"Nous appelons les groupes parlementaires se reconnaissant dans cette démarche à l'organisation d'une rencontre dans les plus brefs délais afin de stabiliser la vie politique de notre pays", écrit le président du groupe Horizons Laurent Marcangeli à ses homologues de gauche, du bloc présidentiel, de la droite et du groupe centriste Liot, dans une lettre citée par le Parisien et consultée par l'AFP.

"Les Français ont pris leurs responsabilités en se rendant massivement aux urnes les 30 juin et 7 juillet derniers, nous devons maintenant prendre les nôtres en bâtissant une majorité permettant à la France d'être gouvernée", conclut le député. Dans son courrier, Horizons établit pour base de ces discussions "deux triptyques".

Le premier: "vivre de son travail, pouvoir se loger et subvenir à ses besoins énergétiques". Le second: "vivre en sécurité, avoir accès aux soins et offrir une éducation de qualité à nos enfants".

Comme points de méthode, le parti d'Édouard Philippe, qui prône depuis 2022 une coalition avec la droite, insiste également sur le fait d'"apaiser un pays fracturé" et de "rétablir nos finances publiques avant la catastrophe".

Le 23 juillet, deux semaines après les élections législatives, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août", au nom de la "trêve" invoquée pour l'organisation de cet évènement planétaire, qui s'est achevé dimanche.

Lors de cette même interview, le président avait rejeté la nomination de Lucie Castets, haut-fonctionnaire proposée par l'alliance de gauche Nouveau Front populaire dont "il est faux de dire" qu'elle "aurait une majorité, quelle qu'elle soit" à l'Assemblée.

"La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays", avait-il estimé.

Article original publié sur BFMTV.com