Stéphane Séjourné probable vice-président de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle

Ursula von der Leyen a présenté ce mardi 17 septembre son équipe, qui doit obtenir désormais l’aval des eurodéputés.

UNION EUROPÉENNE - Un poste clé pour la France à la tête de la politique industrielle européenne. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté, ce mardi 17 septembre à Strasbourg, la composition de son équipe pour son second mandat. Chaque candidat qui doit désormais passer le cap des auditions au Parlement européen obtenir un vote favorable des eurodéputés élus le 9 juin dernier.

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Parmi ces 27 commissaires, le Français Stéphane Séjourné est proposé pour l’une des six vice-présidences. La présidente veut le charger de la Prospérité et de la Stratégie industrielle. Précédemment ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au sein du gouvernement de Gabriel Attal et proche d’Emmanuel Macron, « il sera chargé de l’industrie, des PME et du marché unique », a expliqué Ursula von der Leyen.

Celui qui remplace au pied levé Thierry Breton pour représenter la France à Bruxelles après la démission tonitruante de l’ancien ministre de l’Économie aura pour mission de « mettre en place les conditions favorables pour les entreprises pour prospérer, investir, innover ». Pour cela, le futur commissaire de 39 ans devra garantir « la stabilité économique et la sécurité économique » pour les entreprises.

Ursula von der Leyen a assuré qu’elle connaissait « très bien » Stéphane Séjourné, ancien président du groupe Renew au Parlement européen, et qu’elle était sûre qu’il serait un « grand » commissaire.

Parmi l’équipe présentée ce mardi figure également Raffaele Fitto, ministre de Giorgia Meloni et membre de son parti d’extrême droite Frères d’Italie, obtient également une vice-présidence de la Commission à la Cohésion et aux Réformes. Sa nomination attendue a provoqué ces dernières semaines une levée de boucliers au sein des forces de gauche et du centre au Parlement européen, où son audition s’annonce houleuse.

Le futur exécutif européen compte à ce stade 11 femmes, soit 40 %, un chiffre en deçà de la parité promise par Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission a souligné un rééquilibrage dans la dernière ligne droite, mais il « reste encore du travail à accomplir », a convenu la dirigeante après plusieurs semaines de polémique sur le sujet.

Pour tenter de répondre aux critiques, quatre des six vice-présidences de la Commission sont attribuées à des femmes, notamment à la socialiste espagnole Teresa Ribera. Cette spécialiste du climat, ministre de Pedro Sanchez, hérite d’un large portefeuille dédié à la Transition écologique et pourrait jouer un des premiers rôles dans la nouvelle équipe bruxelloise.

Le Lituanien Andrius Kubilius a été quant à lui nommé commissaire à la Défense et à l’Espace, nouveau poste créé par Ursula von der Leyen, pour faire face à la menace russe et la guerre en Ukraine.

L’attribution des portefeuilles constitue un moment clé pour lancer les cinq années de mandat de cette nouvelle commission. L’Union européenne doit afficher ses priorités dans une période cruciale sur le plan écologique, économique et géopolitique, avec la guerre en Ukraine, la campagne présidentielle américaine et la concurrence économique de la Chine.

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