Stéphane Ravier quitte Reconquête, le parti d’Éric Zemmour perd son seul siège au Sénat
Le sénateur révèle ne plus être membre du parti d’extrême droite fondé par Éric Zemmour. Les municipales de 2026 en tête, il ne veut pas d’étiquette nationale.
POLITIQUE - Zéro député et désormais zéro sénateur. Reconquête n’a plus aucune représentation au Parlement français. Stéphane Ravier, le seul élu zemmouriste à la Chambre haute, annonce ce lundi 2 septembre ne plus en être membre « Je n’appartiens à aucun mouvement national », révèle-t-il auprès de BFM Marseille.
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Désormais élu sous sa propre bannière, baptisée « Marseille d’abord », le sénateur des Bouches-du-Rhône se fait (sans surprise) grand défenseur de « l’union des droites ». Un projet qu’il avait en commun avec l’ex-tête de liste aux élections européennes Marion Maréchal, exclue de Reconquête après une série de désaccords avec Éric Zemmour. Ce dernier subit une lourde perte avec le départ de Stéphane Ravier, qui avait pour lui une implantation locale et une assise parlementaire ; précisément ce qui fait défaut à l’ancien chroniqueur.
En 2022, Stéphane Ravier avait quitté le Rassemblement national, dont il était membre du bureau national et du conseil national. Après 32 années de militantisme aux côtés du clan Le Pen, il dénonçait à l’époque une forme de « marino-idolâtrie » et regrettait que le RN ait pris l’habitude « d’exclure et de couper des têtes de tous ceux qui n’ont pas mis un genou devant Marine Le Pen ». Cet apôtre de la théorie raciste du « grand remplacement » avait gardé de nombreux liens avec les groupuscules d’extrême droite et même fondé sa propre organisation radicale de jeunesse, Défends Marseille.
À Reconquête, le départ de Stéphane Ravier n’est pour autant pas une surprise, tant les relations avec Éric Zemmour étaient devenues tendues ces dernières semaines. En juin, peu après les élections européennes, son bras droit et assistant parlementaire Antoine Baudino avait annoncé sa démission de son poste de délégué départemental. Désormais, et comme il a pris l’habitude de le faire depuis plus de trente ans, Stéphane Ravier entend privilégier le local. Avec, en ligne de mire, les élections municipales de 2026. Au micro de BFM Marseille, il explique vouloir réunir toutes les droites, de l’ex-LR Martine Vassal (soutien d’Emmanuel Macron) au RN, en passant par le président Renaissance de la région Paca Renaud Muselier. Vaste projet.
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