Stéphane Plaza jugé pour violences conjugales : l’absence de l’agent immobilier au procès entraîne son renvoi
L’avocat de l’agent immobilier et présentateur de M6 a expliqué son absence au procès par des raisons de « santé mentale ». Le tribunal a renvoyé l’affaire et exigé sa présence.
JUSTICE - Le banc des accusés est resté vide. L’animateur vedette de la chaîne M6 Stéphane Plaza n’était pas présent à son procès qui s’est ouvert ce mercredi 28 août à 13h30 au tribunal judiciaire de Paris, entraînant au renvoi de l’audience au 9 janvier 2025 Le célèbre agent immobilier est accusé de violences par deux de ses anciennes compagnes.
Stéphane Plaza accusé de violences conjugales se pose en « défenseur de la cause des femmes »
À l’ouverture du procès, l’une des avocates de l’animateur de M6, Me Hélène Plumet, a justifié son absence : « Il est évident que M. Plaza souhaiterait être présent à l’audience. C’est surtout les événements des dernières semaines et la médiatisation l’ont fragilisé ». L’avocate a également évoqué des problèmes de « santé mentale » de l’agent immobilier.
L’avocate de l’une des plaignantes, Me Clotilde Lepetit, a quant à elle plaidé que la présence de Stéphane Plaza était nécessaire, rejointe par le procureur de la République, estimant que l’agent immobilier « doit être présent pour être interrogé ». Une analyse suivie par le tribunal, qui a donc renvoyé le procès et ordonné la présence du prévenu en janvier prochaine. D’ici là, une expertise psychologique devra déterminer si Stéphane Plaza est en état de comparaître.
Un certificat médical pour justifier son absence
Dans la matinée de ce mercredi, Me Hélène Plumet avait annoncé à l’AFP l’absence de Stéphane Plaza lors de l’audience : « Bien qu’il tienne à être présent, nous avons dû privilégier la préservation de sa santé mentale », avait-elle expliqué, arguant que la psychologue de l’animateur lui avait « fortement déconseillé » de se rendre au tribunal « compte tenu du risque de décompensation psychologique liée à la pression médiatique et au harcèlement et tentative de chantage qu’il a subis récemment ».
Pour justifier sa demande de n’être représenté que par ses avocats, Stéphane Plaza avait transmis au tribunal un certificat médical daté du 22 août. Il y est indiqué que « Stéphane Plaza présente des manifestations psychiques importantes sur un fond de symptomatologie dépressive sévère (angoisses massives, idées noires, troubles du sommeil) », selon BFMTV qui a pu consulter ce document.
« Une hospitalisation en milieu protégé serait une option favorable […]. Stéphane Plaza a déjà pris contact avec des cliniques », précise encore le certificat médical. « Dans ce contexte très fragilisé, sa présence à son procès n’apparaît pas comme une bonne option », conclut le document.
« Humiliations, menaces, violences verbales et physiques »
Stéphane Plaza, 54 ans, popularisé par ses différentes émissions sur M6, est poursuivi pour des « violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin » entre août 2018 et avril 2022 sur l’une de ses anciennes compagnes, ainsi que pour des « violences habituelles psychologiques par concubin » sur une autre femme entre décembre 2021 et septembre 2022.
Les accusations visant l’ancien « animateur préféré des Français » avaient débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des « humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques », enregistrements à l’appui comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.
Il faut l’entendre pour le croire. Stéphane Plaza, «animateur préféré des Français» et star de @M6Groupe, qui insulte une de ses compagnes, lui hurle dessus, et dénigre ses proches. Extrait du podcast @Mediapart, avant le début du procès le 28 août.👇https://t.co/5y10zf6gia pic.twitter.com/ajo6wqAtkE
— Antton Rouget (@AnttonRouget) August 16, 2024
Selon Mediapart, ces violences ont entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours pour deux femmes, Amandine B. et Irma Paola R. Mais ce n’est pas tout, le site d’investigation évoque aussi des « comportements problématiques » de la part de l’animateur dans le cadre professionnel. Des informations complétées ensuite par le journal Libération, qui avait révélé l’utilisation du chantage et des menaces de renvois par l’animateur.
L’animateur, sous contrôle judiciaire, récuse les accusations portées à son encontre. Au cours de sa garde à vue, en mars dernier, il avait « réitéré de manière claire qu’il n’était pas violent, ne l’avait pas été et ne le serait jamais », avaient réagi à l’époque ses avocats. Stéphane Plaza a été victime d’une « enquête à charge » de la part d’une « coalition entre femmes », a encore affirmé ce mercredi à l’AFP Me Plumet.
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