Stéphane Plaza absent à l’ouverture de son procès pour des violences sur deux ex-compagnes

Photo d’illustration du présentateur Stéphane Plaza posant lors d’une séance de portrait à Paris, France, le en juillet 2017.
Eric Fougere - Corbis / Corbis via Getty Images Photo d’illustration du présentateur Stéphane Plaza posant lors d’une séance de portrait à Paris, France, le en juillet 2017.

JUSTICE - Le banc des accusés est resté vide. L’animateur vedette de la chaîne M6 Stéphane Plaza n’était pas présent à son procès qui s’est ouvert ce mercredi 28 août à 13h30 au tribunal judiciaire de Paris. Le célèbre agent immobilier est accusé de violences par deux de ses anciennes compagnes. Une de ses avocates avait informé le tribunal de son absence ce matin, invoquant des raisons de « santé mentale ».

Stéphane Plaza accusé de violences conjugales se pose en « défenseur de la cause des femmes »

« Bien qu’il tienne à être présent, nous avons dû privilégier la préservation de sa santé mentale », a expliqué Me Hélène Plumet à l’AFP. Selon elle, la psychologue de l’animateur lui a « fortement déconseillé » de se rendre au tribunal « compte tenu du risque de décompensation psychologique liée à la pression médiatique et au harcèlement et tentative de chantage qu’il a subis récemment ».

Pour justifier cette demande de n’être représenté que par ses avocats lors de l’audience, Stéphane Plaza a transmis un certificat médical daté du 22 août. Selon les informations de BFMTV, qui a pu consulter ce document, il y est indiqué que « Stéphane Plaza présente des manifestations psychiques importantes sur un fond de symptomatologie dépressive sévère (angoisses massives, idées noires, troubles du sommeil) ».

« Une hospitalisation en milieu protégé serait une option favorable […]. Stéphane Plaza a déjà pris contact avec des cliniques », précise encore le certificat médical. « Dans ce contexte très fragilisé, sa présence à son procès n’apparaît pas comme une bonne option », conclut le document.

Lors de l’ouverture de l’audience ce mercredi, le procureur de la République a estimé que la présence de l’animateur serait « opportune », selon les informations de BFMTV.

Avant le début de l’examen des faits reprochés à l’animateur, sa défense a toutefois déposé deux questions prioritaires de constitutionnalité qui, si elles sont jugées recevables par le tribunal, suspendront le procès ce mercredi, le temps de l’examen du point de droit par le Conseil constitutionnel.

« Humiliations, menaces, violences verbales et physiques »

Stéphane Plaza, 54 ans, popularisé par ses différentes émissions sur M6, est poursuivi pour des « violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin » entre août 2018 et avril 2022 sur l’une de ses anciennes compagnes, ainsi que pour des « violences habituelles psychologiques par concubin » sur une autre femme entre décembre 2021 et septembre 2022.

Les accusations visant l’ancien « animateur préféré des Français » avaient débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des « humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques », enregistrements à l’appui comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.

Selon Mediapart, ces violences ont entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours pour deux femmes, Amandine B. et Irma Paola R. Mais ce n’est pas tout, le site d’investigation évoque aussi des « comportements problématiques » de la part de l’animateur dans le cadre professionnel. Des informations complétées ensuite par le journal Libération, qui avait révélé l’utilisation du chantage et des menaces de renvois par l’animateur.

L’animateur, sous contrôle judiciaire, récuse les accusations portées à son encontre. Au cours de sa garde à vue, en mars dernier, il avait « réitéré de manière claire qu’il n’était pas violent, ne l’avait pas été et ne le serait jamais », avaient réagi à l’époque ses avocats. Stéphane Plaza a été victime d’une « enquête à charge » de la part d’une « coalition entre femmes », a encore affirmé ce mercredi à l’AFP Me Plumet.

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