XV de France: Florian Grill voit "une incompatibilité" à un retour de Melvyn Jaminet
Si la porte n'est peut-être pas fermée à jamais, elle est en tout cas bien verrouillée. Melvyn Jaminet, 20 sélections au compteur avec le XV de France, n'est pas près de revêtir le maillot bleu. L'arrière international a écopé fin juillet d'une suspension de 34 semaines, dont huit aménageables, ainsi que d'une amende de 30.000 euros d'amende.
En cause, des propos racistes tenus au début du même mois dans une vidéo publiée sur Instagram, alors que l'équipe de France se trouvait en Argentine pour une tournée estivale. "Je te jure, le premier Arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque", y affirme l'arrière tricolore face à la caméra en marge d'une soirée alcoolisée.
Pris dans un été tempétueux, Florian Grill est revenu sur cet épineux dossier dimanche 25 août à l'antenne de Sud Radio.
"Je pense qu’il y a une incompatibilité entre les propos de ce type et le fait de porter le maillot de l’équipe de France", pose le président de la Fédération française de rugby (FFR).
Selon l'intéressé, "le maillot de l’équipe de France, c’est un certain nombre de droits et aussi beaucoup de devoirs". Des propos qui ne laissent que peu de place au doute quant à la suite de la carrière internationale de Melvyn Jaminet.
Un humour "potache, vulgaire et discutable"
Pris dans la tourmente dès la publication de la vidéo, le joueur de Toulon avait présenté ses excuses, quand ses avocats ont plaidé un humour "potache, vulgaire voire discutable". Dans le même temps, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "menace de mort à raison de l'origine" à son encontre, à la suite d'un signalement de l'association SOS Racisme.
Les premières sanctions n'ont pas tardé à tomber. L'arrière a immédiatement été renvoyé en France par la FFR, qui condamne ses propos, tout comme son club. Ce dernier a écarté l'idée d'un licenciement mais propose d'accompagner le joueur dans son "processus de rédemption".
Si le Varois accepte de prendre part à des activités d'intérêt général au bénéfice de la FFR, à savoir des actions de prévention portant sur les dangers liés à l’alcool et les réseaux sociaux auprès d’un public identifié et six actions de promotion des valeurs du sport portant sur la lutte contre les discriminations auprès des Écoles de rugby, sa sanction pourrait être réduite. Il pourrait fouler les pelouses du Top 14 dès janvier 2025. Reste à savoir comment il sera accueilli dans les stades.