XV de France: "Il continuera… s’il le souhaite", Galthié fait planer le doute sur l’avenir de Jalibert, non retenu face aux Blacks
Comme pressenti ces derniers jours, Matthieu Jalibert (26 ans, 34 sélections) ne figure pas sur la feuille de match du XV de France pour le choc face à la Nouvelle-Zélande, samedi (21h10) au Stade de France. Un camouflet pour l’ouvreur de l’Union Bordeaux-Bègles en l’absence de réel spécialiste avec la blessure du titulaire naturel, Romain Ntamack. Fabien Galthié lui préfère l’arrière polyvalent Thomas Ramos comme 10 aux côtés de son partenaire en club, Antoine Dupont.
"Ce qui est important, c'est la détermination"
Le Bordelais pâtit aussi du choix du staff d’aligner seulement deux arrières sur le banc (Nolann Le Garrec, Emilien Gailleton), s’appuyant sur la possibilité de Dupont de dépanner à l’ouverture. Mais pas seulement. Fabien Galthié s’est montré très cash au moment de justifier son choix de renvoyer le joueur dans son club, en pointant en creux un problème d’état d’esprit, dont il s'est expliqué avec le prinicpal intéressé.
"Bien sûr qu'on prend le temps de discuter avec tous les joueurs", explique le sélectionneur. "Il y a une partie préparation mentale et après des choix sur la partie rugby. Il n’y a que quinze places de titulaires, huit places de finisseurs, ça fait 23 joueurs (sur la feuille de match). On travaille avec un groupe de 42 joueurs. L'émulation est très importante dans cette équipe et le projet est collectif. Pour construire une équipe, ce qui est important, c'est la détermination du moment, la force individuelle qui va au collectif. Ça, c’est un choix très important. Concernant les joueurs qui n'ont pas la chance d'être dans ce groupe..."
"C’est un moment important pour 2027"
La petite phrase fait référence à la prochaine Coupe du monde et sous-entend que Jalibert, comme les autres, vit un tournant. Loin des premiers choix. "Ces quatre semaines nous permettent d'embarquer tous les joueurs en capacité de tenir sur la distance, de se développer physiquement, rugbystiquement mais aussi avec une compétence autour de l'endurance mentale et la force individuelle de caractère qu'il faut avoir pour jouer avec l'équipe de France et traverser les moments heureux et difficiles", reprend Galthié. "C’est le message qu’on partage avec chacun des joueurs."
Mais celui-ci aurait été difficilement reçu par le joueur. Selon les informations de RMC Sport, celui qui était titulaire lors de la dernière Coupe du monde vivrait mal ce déclassement comme 4e choix dans la hiérarchie et ne se verrait pas faire les aller-retours à Marcoussis dans la peau d’un sparring-partner. Si Fabien Galthié a pris soin de lui laisser la porte ouverte, il a tout de même jeté un sérieux doute sur l’avenir international de son joueur.
"Chacun est libre de vivre ses émotions et de les partager", a ajouté Galthié. "On a besoin de détermination, de joueurs forts. Même si son parcours n’a pas été linéaire, il a apporté son talent à l'équipe de France, a toujours essayé de donner le meilleur de lui-même. Et il continuera... s'il le souhaite, bien sûr. Chacun a le choix de prendre ses décisions. Aujourd’hui lors de cette tournée de novembre, on a besoin d’identifier les joueurs déterminés qui ont la capacité à traverser les bons moments et les moments difficiles. Je pourrais parler de ma carrière mais ce n’est pas le sujet."