XV de France: "C'est un peu le monde à l'envers", le staff de l'UBB mécontent de ne pas disposer de ses réservistes tricolores

L'Union Bordeaux Bègles ira défier Vannes sans son capitaine ni son vice-capitaine. Pas sur la feuille de match avec le XV de France pour affronter l'Argentine, ce vendredi soir (21h10) au Stade de France, Maxime Lucu et Maxime Lamothe ont été conservés en tant que réservistes et entreront dans les 23 Français, en cas de pépin avant la rencontre.

Ils sont cinq réservistes au total à être restés à Marcoussis, avec également Régis Montagne (Clermont), Grégory Alldritt (La Rochelle) et Léo Berdeu (Lyon). Et mercredi, la Ligue nationale de rugby (LNR) a pris une décision. En lien avec la Fédération française de rugby (FFR), "28 joueurs seront conservés par la FFR (au choix du sélectionneur de l'équipe de France) jusqu'au dimanche", lors des semaines de match international. Si cette fois, les trois clubs cités précédemment se retrouvent impactés par cette nouvelle mesure, Bordeaux est le club qui en souffre le plus avec deux absences.

L'UBB, qui espérait disposer de ses réservistes tricolores Lucu et Lamothe pour affronter Vannes samedi, soit au lendemain du match des Bleus face à l'Argentine, vit très mal la décision de la Ligue, qu'elle juge "un peu surréaliste". Pour se justifier, la LNR a pointé le risque "d'iniquité entre les clubs concernés" qui ne pourraient pas tous aligner les joueurs réservistes, en raison "de l'horaire de programmation du match de Top 14 au cours du weekend", sur lequel les clubs n'ont pas de prise.

La Rochelle, Lyon et Clermont joueront samedi à 16h30, l'UBB à 21h05 à Vannes.

L'argument a fait bondir l'UBB. "Je trouve un peu fort de parler de manque d'équité en sachant que l'on est lourdement impacté par ces doublons qui sont une particularité du rugby français", a déclaré en conférence de presse l'entraîneur girondin Christophe Laussucq. Sur les 23 tricolores qui affronteront les Pumas, trois évoluent à l'UBB: Louis Bielle-Biarrey, Yoram Moefana et Marko Gazzotti.

"Le problème d'équité est tous les ans bafoué dans le rugby français", a poursuivi le technicien. "Là, il y avait une possibilité d'éliminer ce manque d'équité et c'est le contraire qui se produit, et des clubs osent se plaindre. C'est un peu le monde à l'envers. On n'a juste pas le droit de faire jouer des joueurs à nous, qui sont salariés chez nous alors que l'équipe de France les a libérés. Je trouve ça un peu surréaliste, forcément on est énervé et forcément il y a des clubs qui ont mis la pression sur la LNR, qui a visiblement subi cette pression. En quoi faire jouer Max Lucu et Max Lamothe (à Vannes) pénalise l'équipe de France? On a lésé qui, à part nous?"

Article original publié sur RMC Sport