XV de France: un an après sa fracture au visage lors du Mondial, Antoine Dupont s'est fait retirer ses plaques
Il y a un an, presque jour pour jour, la France du rugby retenait son souffle. Son prodige, Antoine Dupont, venait d'être durement touché au visage dans un choc avec Johan Deysel lors de son match de poule de Coupe du monde face à la Namibie.
Allait-il pouvoir disputer la suite de la compétition? Après une nuit à l'hôpital et des premiers examens, le pessimisme était de mise. Puis le diagnostic est tombé: fracture maxillo-zygomatique et compétition fortement menacée.
Finalement, une intervention chirurgicale avait permis de poser des plaques sur son visage. Le Toulousain avait même été titularisé face à l'Afrique du Sud, un mois environ après sa blessure. Mais il n'avait pu empêcher la cruelle élimination des siens face aux futurs champions du monde.
"Je suis un peu plus gonflé que d'habitude"
À l'occasion de la Nuit du rugby, ce lundi 23 septembre, le demi de mêlé s'est offert les deux plus beaux trophées de la saison écoulée: celui de meilleur international français et celui de meilleur joueur du Top 14.
En le voyant prendre place face au pupitre pour prononcer un discours, le public a pu apercevoir un hématome sous l'œil droit du Toulousain et des pommettes quelque peu gonflées.
Ce n'était rien de plus que les stigmates de sa blessure contre la Namibie. "On m'a enlevé les plaques il y a quelques jours. C'est pour ça que je suis un peu plus gonflé que d'habitude, mais ça va", a souri le Toulousain de 27 ans sur la scène de l'Olympia. Le coquard? "Ouais, ça va ensemble."
"J'ai pris un risque"
Le Haut-Pyrénéen, auteur d'une saison XXL de tous les points de vue, a mis son corps à rude épreuve tout au long de l'année, jonglant entre rugby à XV et rugby à 7, terminant sa saison sur un titre olympique et une Légion d'honneur.
"On peut dire que j'ai pris un risque, mais je pense qu'un des plus grands risques, c'est de ne jamais en prendre", relativise Antoine Dupont. "Je pense que c'est aussi lié à l'ADN du rugby français et surtout du Stade toulousain."
Avec son club, il a tout raflé en 2023-2024, du Top 14 à la Champions Cup. Et si ses coéquipiers n'ont pas attendu ses titularisations pour prendre la tête du championnat, son retour sur les terrains se fait attendre.
"Je commence à remontrer le bout de mon nez (à l’entraînement, NDLR) pour ne pas trop perdre non plus", glisse le Toulousain. "Évidemment ça me donne envie de revenir avec les copains. J’étais hyper content de retrouver le groupe. (…) Je devrais reprendre la compétition début octobre normalement." Pas de quoi rassurer les autres écuries de Top 14.