"Vous voulez qu’on sorte une corde ou quoi ?": dernier du Top 14 avec Perpignan, Franck Azema ne veut pas paniquer
Trois journées, trois défaites et un seul point au compteur. En perdant à Castres (27-12), Perpignan est loin du compte. Son manager Franck Azéma a d’abord souri en évoquant un nouvel essai refusé sur ballon porté. Celui-là, à la 62e minute, devait faire passer l’USAP devant au score, alors que le tableau d’affichage indiquait un 17-12 pour Castres.
"Je l'ai revu à l'écran… (il marque une pause) Franchement, on m'a dit qu'il y a un contact. On va trouver quelque chose… C'est pas compliqué, on va trouver. Peut-être que c'est le hasard, c'est comme ça, il faut espérer que ce soit ça. Mais bon, c'est comme ça, on regardera ça de près. En tout cas, ça fait deux lundis où on se dit qu'il aurait dû y avoir essai. Quand tu l'entends une fois, c'est la normalité d'une saison…"
Mais le technicien n’était pas en colère comme la semaine passée après la désillusion de Béziers face à Montpellier. Il a retrouvé une équipe avec des vertus. Le minimum selon lui. "Ce qu'on a montré ce soir, dans l'engagement, dans le contact, dans les collisions, si t'as pas ça, tu n'existes pas sur ce championnat. Donc, maîtriser notre jeu quand on a ça, oui, c'est plus facile et ce sera plus évident, même s'il y a encore des manques, c'est évident. Par contre, on peut construire, on peut bâtir, on peut avancer. Sans ça, c'est voué à l'échec".
"Aujourd’hui, on est dernier"
Comme l’an passé, Perpignan entame la saison avec trois revers consécutifs. Cela n’avait pas empêché les Catalans de redresser la barre ensuite pour flirter avec les six premières places. Mais ça, Azéma ne veut pas en entendre parler. "Ce n'est pas parce qu'on l'a fait la dernière qu'on va le refaire. Il faut qu’on soit en éveil, évidemment. Trois défaites, c'est lourd. Aujourd'hui, on est dernier! C'est comme ça. On ne va pas vous dire que ce n'est pas grave, on va se refaire. Il n'y a pas une saison pareille. Pour se refaire, il faut qu'on gagne des matchs et pour se gagner des matchs, il faut qu'on améliore pas mal de secteurs encore".
Avant d’enfin retrouver Aimé Giral samedi prochain face à Clermont en forme et 2e du Top 14 (14h30), à la question de savoir s’il n’y avait pas panique, il a aussi tenu à désamorcer la situation… "Non, je ne vois pas quelqu'un affolé. On est à la troisième journée, vous voulez qu'on sorte une corde ou quoi ?! Non, c'est bon. On a la chance de vivre de notre passion, de pouvoir s'exprimer et de pouvoir rejouer la semaine prochaine. C'est plutôt du plaisir". Y compris de retrouver son antre, indisponible jusque-là pour cause de pelouse en réfection. "Un sacrifice, pour avoir un bon terrain" comme il le dit. Reste à voir si cela changera le cours mal embarqué de la saison de l’USAP.