Baisse de la consommation de vin : notre société part à vau-l’eau
Qu'est-ce qui fait que « nous » existe ? Pardon pour la formule, mais le « faire société » à toutes les sauces agace, et il finit par ne plus vouloir dire grand-chose dans « l'archipel français ». Pour le dire autrement : le « nous » a du plomb dans l'aile. On est prêt à se casser la figure pour une place de parking ou un démarrage trop lent à un feu vert. On ne s'aime pas. Ce n'est pas nouveau, on le sait depuis la Saint-Barthélemy au moins, sans parler des tondues de la Libération ou d'une certaine forme revêtue par l'actualité politique.
Pourtant, jusqu'à récemment du moins, on avait des points de rencontre, des « valeurs communes » pour utiliser les grands mots. Au-delà de dix minutes, disait-on, deux Français qui parlent ensemble abordent obligatoirement le sujet bouffe et, au-delà du quart d'heure, c'est le vin qui devient l'objet de la conversation. Pour élargir le propos, il conviendrait d'ajouter l'adresse du bon boulanger qui se lève tôt, du boucher qui choisit ses bêtes et du caviste qui a le chic pour dégoter des bons « petits » vins pas chers.
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