Village olympique, transports... Ce qui restera des Jeux olympiques 2024 en Île-de-France

Officiellement refermés ce dimanche 11 août au Stade de France, les Jeux olympiques vont laisser leur trace dans la vie quotidienne des Franciliens. Logements, piscines... Tour d'horizon de l'héritage des JO, avant le début des Paralympiques, le 28 août.

Il s'agit de la plus importante opération de construction liée aux JO 2024. Le village olympique, qui a accueilli les athlètes et qui s'apprête encore à accueillir les para-athlètes du 28 août au 8 septembre, sera transformé en logements pour les habitants dès 2025.

"Au total, plus de 2.800 nouveaux logements dont 2.000 logements familiaux et 800 logements en résidence", détaille Paris 2024 dans son dossier de presse.

Ce sont 6.000 habitants qui prendront la place des athlètes dans ce nouveau quartier situé à Saint-Denis. Deux nouveaux groupes scolaires seront aménagés, ainsi que deux crèches et des nouveaux bureaux et commerces qui accueilleront 6.000 salariés.

Moins connu du grand public, le Cluster des médias, aménagé en Seine-Saint-Denis sur les communes de Dugny, du Bourget et de la Courneuve, assure pendant les Jeux l'hébergement des équipes techniques des diffuseurs des épreuves.

Il sera ensuite reconverti en un quartier comprenant 1.300 logements, deux nouveaux groupes scolaires à Dugny et au Bourget et un nouveau parc sportif au Bourget dont un gymnase.

Autre équipement majeur dont bénéficieront les habitants de la Seine-Saint-Denis, le centre aquatique olympique situé à côté du Stade de France. Après les Jeux paralympiques, il profitera au grand public, aux scolaires, aux clubs et associations, avec un bassin de 50m, un bassin de plongeon, un bassin aqualudique et un bassin d’apprentissage de 25m. Le centre deviendra aussi le site d’entraînement de l’équipe de France de plongeon.

Le centre aquatique d'Aulnay-sous-Bois bénéficie de cinq nouveaux bassins, la piscine de Marville à La Courneuve de cinq nouveaux bassins aussi, deux au centre aquatique du Fort d'Aubervilliers et cinq nouveaux bassins au Centre aquatique du parc des Sports de Marville.

Enfin, les deux bassins temporaires de 50 mètres, installés à la Paris La Défense Arena, seront réinstallés au sein de l'établissement public territorial Est Ensemble-Bagnolet et à Sevran. Dans cette dernière, la première pierre du bâtiment qui accueillera le bassin a été posée au mois de janvier dernier.

Après les politiques, les athlètes olympiques puis paralympiques, le grand public pourra se baigner dans la Seine dès l'été 2025. L'Etat et les collectivités franciliennes ont injecté 1,4 milliard d'euros depuis 2016 pour rendre baignable la Seine et son principal affluent, la Marne.

Ce vaste plan a entraîné une modernisation des stations d'épuration, le raccordement des péniches au tout-à-l'égout, le ramassage des déchets plastiques et la création d'un bassin de rétention des eaux pluviales et usées près de la gare d'Austerlitz.

À partir de l'été 2025, trois sites de baignade seront ouverts aux Parisiens: dans le 12e arrondissement à Bercy, dans le 4e au niveau du bras Marie, et dans le 15e dans le bras de Grenelle. Les travaux d'aménagement sont prévus pour le printemps, afin de "permettre l'ouverture" des sites "fin juin 2025", indique la ville de Paris.

La présidente d'Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a indiqué vendredi 9 août vouloir maintenir certains des "acquis" liés à la période des Jeux olympiques. Elle a notamment assuré que les difficultés de service, liées aux problèmes de personnel, sont passées. "La pénurie de conducteurs est derrière nous", avait-elle déclaré lors d'une conférence de presse, rappelant la "dégradation du système de transport en 2023" à cause du manque de conducteurs.

Valérie Pécresse a insisté aussi sur les "acquis en matière de sécurité" grâce à "davantage de forces de l'ordre sur le réseau". Avec 200 policiers supplémentaires qui resteront en héritage des JO, "nous allons enfin retrouver le niveau de 1.350 policiers nationaux dans les transports qui était le niveau de 2011", a-t-elle salué.

Même chose avec les brigades de cynodétection, passées à 66 équipages dans les transports franciliens, contre 20 il y a huit ans. "On arrive à atteindre des levées de doute -pour les bagages abandonnés- en dix minutes sur des lignes où on mettait une heure auparavant", a souligné Valérie Pécresse.

C'est un héritage symbolique dont l'avenir est encore incertain. La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'est prononcée pour le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel et de la vasque olympique au jardin des Tuileries. Cette dernière proposition est soutenue par d'autres politiques comme le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal.

Interrogé par L'Équipe ce lundi 12 août, le président de la République indique qu'il a demandé au gouvernement de se pencher sur la pérennisation de la vasque olympique dans la capitale. Emmanuel Macron ne se dit pas opposé, mais "il y a des tas de sujets techniques", affirme-t-il.

À ces nouveaux équipements s'ajoute aussi l'Adidas Arena, située porte de la Chapelle, qui accueille désormais le Paris basket. De nombreux gymnases et terrains de sport ont également été rénovés à l'occasion des Jeux olympiques: gymnase Pablo Neruda de Saint-Ouen, le Stade de France, le stade Pierre de Coubertin à Paris ou encore la nef du Grand Palais à Paris.

Article original publié sur RMC Sport