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« Ma vie a changé » : À Argenteuil, un professeur menacé de mort par deux fois

JACQUES DEMARTHON / AFP

« Je n’ai pas fait ce métier pour avoir la boule au ventre, pour avoir la même charge mentale que dans l’armée ou dans la police. » Ce ressentiment, c’est celui d’un professeur de français dans un collège public d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, qui a déjà fait l’objet de deux menaces de mort depuis la rentrée.

La première menace a eu lieu le lundi 25 septembre. Benoît* fait classe à ses élèves de sixième lorsque son cours est perturbé par un groupe d’élèves bruyants, situés dans la cour de récréation. Il demande aux jeunes de faire moins de bruit. Un des élèves lui répond alors avec un doigt d’honneur, puis mime à l’aide de ses mains le geste d’une décapitation. Benoît décide d’alerter la principale du collège en fin de journée, et porte plainte le soir-même au commissariat.

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Mis à pied à titre conservatoire, l’élève en question, en classe de cinquième, passe en conseil de discipline le jeudi 5 octobre. Aucune sanction ne sera retenue contre lui. Le lendemain matin, l’élève défie même Benoît du regard, qu’il croise au sein de l’établissement. « Ceux qui ont balancé, je vais leur niquer leur mère », aurait prévenu l’élève, avant qu’une version édulcorée ne soit rapportée devant la Principale.

Le mime du geste de décapitation est un geste banal, qui tend à être banalisé

Un inspecteur de l’Éducation nationale

« La plupart de mes collègues m’ont soutenu », assure Benoît....


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