Vente de carburant à perte : une fausse bonne idée ?

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La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que les distributeurs pourraient bientôt vendre à perte le carburant sur une durée limitée. Une fausse bonne idée ?

À partir de décembre et pour une durée de six mois, les grandes enseignes seront autorisées à vendre du carburant à perte. Concrètement, le carburant pourra être vendu en dessous du prix auxquels les enseignes l’ont acheté. Une annonce faite par le gouvernement le 16 septembre. Le procédé est pourtant interdit depuis 60 ans.

Et pour cause, à l'origine, l'interdiction devait protéger les professionnels plus fragiles de toute menace de « dumping » : le risque était que les commerces plus gros et solides soutiennent des pertes le temps que leurs concurrents plus fragiles, éreintés par les prix cassés, disparaissent, leur laissant ensuite le champ libre pour pratiquer les politiques tarifaires de leur choix.

Une baisse des tarifs « en trompe l'œil »

En 2012, Emmanuel Combe qui était alors vice-président de l'Autorité française de la concurrence expliquait aussi sur le site Atlantico que la revente à perte pouvait n'être qu'une baisse « en trompe l'œil », le commerçant compensant la vente à perte sur un produit en augmentant sa marge sur d'autres. Le bénéfice de l'opération pour le consommateur serait ainsi annulé.

Interrogé par « le Figaro », Francis Pousse, le président national stations-service et énergies nouvelles au sein du syndicat professionnel Mobilians affirme que la vente à perte serait « inéquitable ». « Nous n’avons de toute manière pas les moyens de proposer de vendre le carburant à perte,...

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