On a vécu l'élimination du Qatar à The Pearl, temple du luxe qatari
À dix minutes près, Yassin était à l'heure. Le jeune Qatarien, un physique d'acteur à succès, son granité cola à la main, arrive sur Porto Arabia sans s'affoler. Sur l'écran géant, les Sénégalais ont beau confisquer le ballon aux locaux, il pianote sur son téléphone d'un air relâché. Il a quelques Snapchat en absence et se contente de relever la tête lorsque le commentaire, qui sort des enceintes disséminées aux quatre coins de la place, s'emballe.

Yassin est venu avec son collègue, Mansur, un type qui, selon ses propres dires, parle mieux anglais que lui. Yassin aime jouer aux modestes. C'est le gars de la sécurité, un intime des deux copains, qui interfère et l'assure. Une conversation s'engage. Les trois jeunes hommes, thobes sur les épaules pour les deux premiers et un polo qui enserrent les bras du troisième, parlent de tout et de rien. Le dialogue revient toujours à un même…