Un député autrichien affirme que la Turquie espionne ses ressortissants partout dans le monde
La Turquie est-elle en train d’espionner ses ressortissants dans les pays européens et partout dans le monde ? Des documents présentés ces dernières par un député écologiste autrichien semblent le montrer. Peter Pilz dit que les renseignements turcs ont mis en place un réseau de surveillance pour dénicher partout où ils se trouvent les partisans de l’imam Fethüllah Gülen, accusé par Ankara d‘être derrière le coup d’Etat manqué de juillet 2015. “Nous avons été nous-mêmes surpris de voir que le président turc a construit un vrai réseau d’espions du Japon aux Pays-Bas, du Kenya au Royaume-Uni. Dans tous les Etats, c’est un vrai système d’associations, de clubs, de mosquées qui est utilisé par les ambassades, les attachés religieux et les agents de renseignement locaux pour espionner les critiques d’Erdogan 24h sur 24h”. Et de fait, en Suisse, en Allemagne, ou même en Australie, des enquêtes ont été ouvertes pour espionnage contre des citoyens turcs. Espionnage par la Turquie: révélations sur la traque mondiale des gülénistes. https://t.co/bDFo4SaMdW— Fabrice Arfi (@fabricearfi) March 31, 2017 La justice allemande a ouvert une enquête contre un dirigeant d’une organisation religieuse gouvernementale turque, soupçonné d’avoir demandé à ses membres d’espionner en Allemagne et dans plusieurs pays des partisans de Fethullah Gülen. Le ministère autrichien des Affaires étrangères a pour sa part publié une mise en garde au sujet d’“arrestations” d’Autrichiens à leur arrivée en Turquie, dans un avertissement concernant tout particulièrement ses ressortissants d’origine turque. Dans deux semaines aura lieu en Turquie un référendum constitutionnel qui devrait, s’il est adopté, modifier considérablement le fonctionnement de l’Etat et le transformer une bonne fois pour toutes en régime ultra-présidentiel. L’espionnage de ressortissants turcs en Suisse par le régime d’#Erdogan relève d’un véritable scandale https://t.co/bHQsu1TPXG #Turquie— Grégoire Barbey (@GregBarbey) March 29, 2017