Ukraine et Union européenne : des questions sur un soutien défaillant

Josep Borrell, le haut représentant de l'UE aux relations extérieures, avec, au micro, Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.  - Credit:Virginia Mayo/AP/Sipa
Josep Borrell, le haut représentant de l'UE aux relations extérieures, avec, au micro, Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. - Credit:Virginia Mayo/AP/Sipa

Quels que soient les sujets, l'Union européenne fait toujours « trop peu et trop tard », pour employer une expression de François Hollande. C'était vrai hier quand la Grèce traversait une crise financière sans précédent, c'est vrai aujourd'hui s'agissant du soutien militaire à l'Ukraine. Le compte n'y est pas. « La sécurité à long terme de l'Europe commence par des décisions audacieuses à court terme pour l'Ukraine », implorait, jeudi, l'Ukrainien Dmytro Kuleba, à Bruxelles, où se tient un conseil informel qui se poursuit aujourd'hui par la réunion des ministres européens de la Défense. « Nous apprécions tout ce que l'UE a fait jusqu'à présent, mais la réalité sur le terrain exige davantage. Chaque jour de retard se paie en vies ukrainiennes », rappelle, une fois de plus, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

Le moment est critique : Kiev opère un mouvement tactique en lançant une offensive en direction de Koursk sur le territoire russe, de manière à contraindre les troupes de Poutine à alléger le front dans le Donbass, lequel cède peu à peu. La Russie redouble ses frappes pour annihiler les ressources énergétiques ukrainiennes.

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« Il est clair que la Russie veut détruire complètement le système électrique et d'approvisionnement en eau de l'Ukraine afin de plonger le pays dans le noir et le froid pour le prochain hiver », conclut Josep Borrell, le haut représentant pour les relations [...] Lire la suite