Udinese: "J’ai l’esprit libre", les raisons de la renaissance de Thauvin, buteur, capitaine et trouble-fête en Serie A

D’abord il y a des chiffres: quatre buts et trois passes décisives en cinq matchs officiels avec Udinese cette saison. Le mois de septembre n’est pas terminé et Florian Thauvin a déjà presque égalé ses stats réalisées en six mois la saison passée (6 buts, 5 passes décisives). Ce n’est pas tout, si l’ancien joueur de l’OM est le joueur de l’Udinese qui marque et passe le plus, il est aussi celui réalise le plus de dribbles, de centres, de passes en profondeur.

Et puis il y a les résultats: quatre matchs de Serie A, un nul puis trois victoires. Une réussite qui permet au club du Frioul d’occuper le fauteuil de leader au soir de la 4e journée. Pas mal pour une équipe qui avait terminé l’exercice précédent à la 15e place. Udinese est un leader inattendu détrôné vendredi par le Torino, victorieux du Hellas Vérone (2-3) mais qui pourrait reprendre son fauteuil dès dimanche à l’occasion d’un déplacement sur la pelouse de l’AS Roma (18h).

Enfin il y a les notes, excellentes, comme dimanche face à Parme (2-3). Auteur d’un doublé, le Français a hérité d’un 8/10 dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. "C'est comme ça que j'avais imaginé mon début de saison, savoure l’intéressé. J'ai travaillé tous les jours pour revenir à mon niveau. Maintenant j'y suis et je veux continuer comme ça." Et mettre un vrai point final à une période compliquée de sa carrière marquée par une dépression, des derniers mois difficiles à l’OM et une expérience écourtée au Mexique, avec les Tigres de Gignac.

La confiance de son coach, Kosta Runjaić

Beaucoup de choses ont changé depuis. Avec l’arrivée de Kosta Runjaić à l’intersaison, le numéro 10 qui avait peu joué la saison passée, peut désormais compter sur un coach qui lui fait une totale confiance en lui confiant le brassard de capitaine et les clés du jeu de son équipe. "Ce qui fait sa réussite aujourd'hui, c'est l'arrivée d'un nouveau coach et le fait qu'il joue autour de Lucca devant, qu'il soit plutôt un électron libre et pas contraint dans un carcan tactique, comme ça a pu être le cas dans un passé récent", note son ancien entraîneur à l’OM Rudi Garcia, dans le podcast After Italie de RMC. "Je sais qu’il souffrait à ce moment-là et aujourd’hui je suis vraiment heureux de le voir à ce niveau. Je lui ai envoyé un petit message après son doublé, il m’a répondu dans la foulée. Je pense qu’il est heureux." L’ex-Bastiais confirme : "J'ai l’esprit libre. Je joue calmement. Je me sens très bien physiquement. Je travaille tous les jours depuis le début de la saison pour être toujours au top. Aujourd'hui, je me sens à mon meilleur niveau et je veux aider l'équipe à rêver."

"Très important pour moi d’être capitaine"

Si Kosta Runjaić dit avoir vu en Florian Thauvin "un leader", c’est parce que le Français, polyglotte (il parle français, anglais, espagnol et italien) fédère dans un groupe composé de 20 nationalités différentes. "C’est très important pour moi d’être capitaine, c’est une grande responsabilité, reconnait le champion du monde 2018 au micro de beIN Sports. Je sais ce que cela signifie d’être capitaine. Je dois être un exemple pour tout le monde. Je dois aider tout le monde et je suis prêt à le faire. J’ai beaucoup d’expérience. J’ai joué dans de nombreux clubs, dans différents championnats. A mon âge (31 ans), j’ai l’expérience nécessaire pour aider l’équipe."

Plus ambitieux que jamais, Florian Thauvin peut voir la suite de la saison avec sérénité. Son entente avec l’ancien Marseillais Alexis Sanchez, de retour à l’Udinese mais actuellement blessé, promet de faire des étincelles. En attendant ces belles promesses, Florian Thauvin vit sa plus belle vie en Italie. Avant de devenir papa pour la deuxième fois, lui et sa compagne s’épanouissent à Udine : "Je me sens bien", confie-t-il ce samedi à la Gazzetta dello Sport. "On y vit très bien. On reste dans le centre-ville. Les gens nous laissent tranquilles, ils nous encouragent mais nous respectent toujours. Je vis discrètement et je peux même aller manger tranquillement une pizza."

Article original publié sur RMC Sport