« Un trou dans la raquette » : chez les plus de 50 ans, le VIH continue de sévir

Selon Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « La question du VIH chez les plus de 50 ans et les séniors n’est pas assez abordée dans les campagnes de prévention. »  - Credit:SEVGI/SIPA
Selon Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « La question du VIH chez les plus de 50 ans et les séniors n’est pas assez abordée dans les campagnes de prévention. » - Credit:SEVGI/SIPA

Le VIH n'épargne personne. Toutes les catégories d'âge sont concernées par ce fléau, et les plus de 50 ans n'échappent pas à la règle. Selon Santé publique France (SpF), en 2023, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité. « Parmi celles-ci, 22 % étaient des personnes de 50 ans ou plus, soit environ 1 200 personnes », détaille au Point Florence Lot, épidémiologiste et responsable de l'unité VIH/sida, hépatites B et C, IST à SpF.

En ce dimanche 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, des voix, telle Florence Thune, directrice générale du Sidaction, appellent à renforcer la prévention contre le VIH, et notamment à destination des plus de 50 ans. « La question du VIH chez les plus de 50 ans et les séniors n'est pas assez abordée dans les campagnes de prévention. On a souvent tendance à se focaliser sur les jeunes, alors que les chiffres montrent qu'une personne sur cinq (22 %) qui découvre sa séropositivité a plus de 50 ans. Ils constituent un trou dans la raquette de la prévention », affirme Florence Thune.

Des chiffres qui ne parviennent pas à chuter

Une affirmation qui fait réagir Florence Lot, qui estime que cette population n'est pas un angle mort de la prévention : « Santé publique France a multiplié les campagnes de prévention destinées aux 50 ans et plus, en mettant en avant des affiches auxquelles, notamment, les hommes âgés peuvent s'identifier. » Quoi qu'il en soit, depuis plusieurs années, le nombre de découvertes de sé [...] Lire la suite