Tour de France femmes 2024 : favorites, chances françaises, les enjeux de la 3e édition
“Qu’est ce qu’on va faire maintenant ?” Si vous avez du mal à vous remettre du vide causé par la fin des Jeux olympiques, il pourrait être la solution. Le Tour de France femmes fait son grand retour. Cette année, Jeux olympiques obligent, le Grand tour n’a pas été programmé à la suite des hommes comme c’est habituellement le cas. Pas la position la plus facile, le Tour femmes vient prendre le relais des Jeux olympiques cette année. Avec, pour la première fois, un départ depuis l’étranger puisque la Grande Boucle s’élancera de Rotterdam (Pays-Bas), ce lundi 12 septembre.
8 étapes, 949,7 km
Ce choix, fait en partie par la patronne de la course, Marion Rousse n’est pas anodin. Terre de cyclisme, les Pays-Bas, c’est aussi le pays des deux vainqueures de la compétition, Annemiek van Vleuten (2022) et Demi Vollering (2023). Sept jours de course mais huit étapes. C’est la petite particularité de cette édition. Mardi 13 août, il y aura deux demi-étapes le deuxième jour. Une première course courte (67 km) et un contre la montre de six kilomètres l'après-midi. Une formule abandonnée chez les hommes depuis 30 ans et remise au goût du jour par les cyclistes féminines. Avant la France, la Belgique aura aussi le droit à son étape. 122,7 km entre Valkenburg et Liège, avec des passages sur les mythiques routes de l'Amstel Gold Race ou de Liège-Bastogne-Liège. Une fois arrivé en France, le peloton ne verra plus beaucoup de plat. Le Grand Bornand et l’Alpe d’Huez seront les champs de bataille des deux dernières étapes. Là où les favorites devraient se disputer la victoire au classement général.
Demi Vollering, presque intouchable
Le cyclisme féminin a aussi sa Tadej Pogacar et elle s’appelle Demi Vollering (SD Worx - Protime). Tenante du titre, la Néerlandaise n’a pas l’intention de rendre sa couronne et semble presque intouchable, notamment en montagne. Troisième du Tour en 2022 et 2023, la Polonaise Katarzyna Niewiadoma (Canyon - SRAM) semble être la plus en mesure de poser des problèmes à celle qui débutera le Tour à domicile. Mais avec l’absence de Lotte Kopecky qui a préféré se concentrer sur les Jeux olympiques et d’Annemiek van Vleuten désormais à la retraite, on ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher Demi Vollering de remporter son deuxième Tour de France. D’autant plus qu’elle a remporté 100% des courses par étapes auxquelles elle a participé cette saison.
Labous, Muzic, les meilleures chances tricolores
L’une des seules qui est parvenue à battre la Néerlandaise en montagne cette saison, c’est la Française Evita Muzic (FDJ-Suez). Déçue de ne pas avoir été retenue pour disputer les Jeux olympiques cet été, la cycliste de 25 ans arrive sur ce Tour pleine de fraîcheur et d’ambitions, encore plus depuis sa victoire sur une étape de la Vuelta. Une victoire d’étape et/ou un très bon classement général sur la compétition viendrait récompenser la très belle saison de la Jurassienne.
La meilleure chance française, c’est sûrement la future coéquipière d’Evita chez FDJ-Suez Juliette Labous (dsm-firmenich PostNL). Quatrième en 2022, cinquième en 2023, la championne de France affiche clairement ses ambitions et vise le podium de ce Tour de France femmes.