Tour de France 2024: moustache bleue, star d'Instagram, influenceur hôtels… Magnus Cort Nielsen, le coureur le plus fun du peloton

Tour de France 2024: moustache bleue, star d'Instagram, influenceur hôtels… Magnus Cort Nielsen, le coureur le plus fun du peloton

Ne cherchez plus : le coureur le plus fun du peloton se trouve probablement chez les Norvégiens d'Uno-X Mobility. Avant d'attaquer la troisième et dernière semaine du Tour de France, avec une 16e étape promise aux sprinteurs ce mardi entre Gruissan et Nîmes, longue de 187 kilomètres, Magnus Cort Nielsen a mis à profit la journée de repos lundi pour honorer un drôle de pari. Le Danois de 31 ans avait promis de teindre sa célèbre moustache s'il parvenait à dépasser la barre symbolique des 200.000 followers sur son compte Instagram. Mission réussie et donc mise à jour obligatoire. Le voilà désormais avec un sublime poil bleu turquoise sous le nez, qui ne devrait pas passer inaperçu sur les routes. "C’est allé vite. Je devais tenir ma promesse, et c’est ce que j’ai fait !", se marrait ce midi le dossard 201 de cette 111e édition.

Abrahamsen: "C'est un super gars"

"C’est trop cool ! Et ça lui ressemble bien. Magnus, c’est à la fois un leader et un mec super drôle. Il est tout le temps en train de faire des vannes, de nous faire marrer. C’est important pour le moral de l’équipe. C’est un super gars, je l’aime beaucoup", dit de lui son coéquipier Jonas Abrahamsen, ex-porteur du maillot blanc à pois rouges, et pas le dernier non plus à mettre l’ambiance dans le bus de la formation norvégienne. Ceux qui le suivent sur les réseaux le savent bien, Cort Nielsen c’est aussi un sens de la formule, et une passion quelque peu singulière. Depuis 2018, le coursier le plus reconnaissable du Tour - ou pas loin - a pris l’habitude de noter tous les hôtels dans lesquels son équipe loge pendant les courses.

À l’époque, les dirigeants d'Astana, où il avait signé, avaient demandé à leurs coureurs de se montrer actifs et proches de leurs fans sur les réseaux sociaux. Cort Nielsen s’était pris au jeu et depuis il se plaît à publier sur Instagram des photos de ses chambres d’hôtel, avec des commentaires souvent épicés. Exemple après cette nuit passée dans un hôtel réservé par l’organisateur ASO, en Aquitaine, la semaine dernière : "La chambre était bien, avec une vraie salle de bain, et le WiFi était super. Mais les rideaux laissaient entrer trop de lumière. Il y avait surtout plein de cafards dans l’escalier. Alexander Kristoff a dit qu’il fallait les voir comme des animaux de compagnie. Donc je vais quand même mettre une note de 5 sur 7."

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"Cafards dans l’escalier" et "vieux bunker"

Mention spéciale pour ce cauchemar vécu dans le Lioran: "La chambre sentait l’humidité, avec des moisissures sur les murs. Ça ressemblait à un vieux bunker abandonné. J’ai cru qu’à tout moment un vieil homme allait débarquer pour nous crier dessus et nous dire de partir." Fort heureusement, son bilan de ce Tour a été réhaussé par ses deux dernières nuits passés "dans un bon hôtel avec une piscine qui fait toujours plaisir". "Celui avec les cafards, c’était sans doute l’un des pires depuis que je suis pro. J’en avais déjà fait des pires, mais c’était avant de passer pro. Dans le Lioran, l’odeur était vraiment terrible. Ce n’était pas terrible… Ce que je préfère, c’est quand on est accueillis dans des hôtels avec du chocolat", souriait-il ce mardi au pied de son bus.

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De quoi envisager une possible reconversion comme hôtelier à la fin de sa carrière? "Oh non, ce n’est pas dans mes plans!" Derrière ces facéties se cache un sacré client. Un attaquant plein de panache, pas vraiment du genre à rester au chaud au sein du peloton mais toujours prompt à se glisser dans une échappée, comme il l’a rappelé à plusieurs reprises depuis le départ de Florence. Avec six victoires d’étapes sur la Vuelta, deux sur le Tour de France et une sur le Giro, son CV est l’un des plus fournis du cyclisme actuel. D’abord passionné d’athlétisme, il s’est révélé en tant qu'amateur sur son tour national en 2013, trois ans avant de décrocher son premier succès en World Tour avec les Australiens d’Orica-GreenEdge sur le Tour d’Espagne.

Actuellement sous contrat jusqu’en 2026 avec Uno-X Mobility, il a levé les bras début juin sur le Critérium du Dauphiné, en surgissant du brouillard pour croquer Bruno Armirail dans les derniers hectomètres du col de la Loge (Loire), avant de devancer Primoz Roglic au sprint pour s’offrir la deuxième étape. Son 27e bouquet en carrière et sans doute pas le dernier.

Article original publié sur RMC Sport