Top 14: la colère d'une association féministe contre l’ovation du public de La Rochelle pour Oscar Jegou
Quelques semaines après Hugo Auradou avec Pau, Oscar Jegou a retrouvé les terrains ce samedi lors de la neuvième journée de Top 14. Toujours mis en examen pour viol aggravé en Argentine, un éventuel non-lieu n'ayant toujours pas été acté par la justice, le troisième ligne de La Rochelle a même marqué un essai lors de la victoire des siens face au Stade Français (35-18). Un moment salué par une ovation du public de Marcel-Deflandre qui a provoqué la colère de l’antenne locale de l’association "Osez le féminisme".
"C’est avec stupeur qu’OLF17 avait appris qu’Oscar Jegou serait sur le terrain samedi dernier pour le match entre La Rochelle et Paris mais c’est avec effarement que nous avons entendu les acclamations du public lorsqu’il a marqué un essai", a taclé l'organisation dans un message publié sur les réseaux sociaux. "Le public de Deflandre est-il à ce point empêché de penser qu’un peu de retenue lui est impossible? Nous ne pouvons le croire."
La colère contre "le soutien aveugle" du Stade Rochelais
Après avoir elle-même répondu à cette question rhétorique, Osez le féminisme 17 a dénoncé la protection et la bienveillance du club maritime pour Oscar Jegou. Pour l'association qui vient, notamment, en aide aux femmes victimes de viol ou d'agression sexuelle, le staff de La Rochelle s'est montré beaucoup trop clément avec son troisième ligne malgré la procédure en cours contre lui en Argentine depuis la tournée estivale du XV de France.
"Il faut dire que l’encadrement du Stade rochelais a fait ce qu’il fallait pour qu’aucune note discordante ne soit permise dans un soutien aveugle au joueur", a enchaîné l'organisation dans son communiqué au vitriol.
Et Osez le féminisme 17 de poursuivre ses critiques: "Ce sont toutes les victimes d'agressions sexuelles et de viols qui sont ici bafouées, toutes celles qui hésitent à raconter, toutes celles qui n'osent pas porter plainte, toutes celles qui gardent la blessure et la culpabilité pour elles et se sentent insultés par ces vivas."