Théo Clerc, un grapheur français, otage à Bakou

Théo Clerc, un Français détenu à Bakou depuis mars et condamné à trois ans de prison mardi 10 septembre 2024 pour un graffiti dans le métro.  - Credit:
Théo Clerc, un Français détenu à Bakou depuis mars et condamné à trois ans de prison mardi 10 septembre 2024 pour un graffiti dans le métro. - Credit:

La condamnation a laissé les proches de Théo Clerc totalement désemparés. « Tout s'est accéléré mardi dernier », témoigne son frère, Charlie, joint par téléphone. Ce jour-là, un tribunal à Bakou a décidé de rendre son jugement, avant la fin des auditions des témoins. Trois ans ferme, pour un graffiti dessiné sur une rame de métro et une inculpation pour « hooliganisme », un chef d'accusation régulièrement utilisé par le pouvoir azerbaïdjanais pour faire condamner abusivement des opposants ou des journalistes.

Arrêté en compagnie de deux autres personnes, le 31 mars dernier, Théo Clerc, un grapheur parisien de 38 ans, a déjà effectué cinq mois de détention préventive, partageant sa cellule avec des prisonniers parfois violents.

« Il fait partie d'un collectif assez connu dans ce milieu, il a voyagé dans le monde entier, au Japon, en Australie, au Mexique, en Amérique du Sud… Au printemps, il avait retrouvé deux autres membres du collectif, un Australien et un Néo-Zélandais, ils étaient allés en Géorgie et en Arménie et voulaient aller voir l'Azerbaïdjan », témoigne le frère de l'artiste, qui est allé lui rendre visite en prison à deux reprises.

Des relations exécrables entre la France et l'Azerbaïdjan

Ses deux compères n'ont pas été jugés avec la même sévérité. Laissés en liberté surveillée après leur arrestation, sans possibilité de quitter le territoire, ils ont été condamnés à une simple amende d'environ 3 600 euros. L'avocat du Français souligne que « La Co [...] Lire la suite