"Comme un terrain vague pour drogués", la nuit galère des fans de la Real Sociedad, "abandonnés" à Nice
Pas sûr que les supporters de la Real Sociedad gardent un bon souvenir de leur déplacement à Nice. Mercredi soir, environ 150 fans du club de San Sebastian ont assisté au match nul de leur équipe face au Gym (1-1) pour la première journée de Ligue Europa. Avant la rencontre, munis d’un bracelet qu’ils ont récupéré à deux kilomètres de l’Allianz Riviera, ils ont mis dix minutes pour rejoindre le stade en navettes.
Un car qui roule une demi-heure pour... revenir au point de départ
Une fois la rencontre terminée et les tribunes vidées, ils ont pu quitter l’Allianz Riviera vers 23h15, encadrés par la police. Problème, le trajet retour a duré bien plus que dix minutes… "On a été choqués de voir qu’au bout d’une demi-heure, on était revenu au point de départ", raconte Antxon Rodriguez, interrogé par El Desmarque. "Le car a roulé une demi-heure sur l’autoroute pour rien", peste Aitor, sur le site de Mundo Deportivo.
"D’une absurdité totale"
Il est alors déjà plus de minuit et les supporters de la Real Sociedad font le triste constat qu’ils n'ont plus de moyens de regagner leur hôtel dans le centre de Nice. "Ils nous ont laissés bloqués à cet endroit sans transports, sans taxis, sans rien", soupire Antxon Rodriguez. "Il y avait des jeunes, des personnes âgés, des enfants…" Avec ses sœurs, Antxon décide finalement de marcher jusqu’à l’aéroport qui se trouve à 2 kilomètres en suivant la ligne du tram avant de trouver enfin un taxi pour regagner son hôtel. Facture: 38 euros. "Ce n’est pas grave car on est sains et saufs, 30 personnes sont restées bloquées."
Certains ont attendu un tram qui n’est jamais arrivé. Aitor, lui, a même eu un petit coup de chaud quand, au petit matin, il s’est retrouvé un peu perdu dans un "quartier douteux", un endroit qui ressemblait "à un terrain vague pour drogués" où il a pu voir une "mare de sang frais."
La solidarité a heureusement fonctionné notamment grâce des Uber qui ont pu raccompagner les personnes âgées. "C’est d’une absurdité totale", résume Antxon Rodríguez. Après avoir raconté leur nuit galère sur les réseaux sociaux, de nombreux fans ont l’intention de contacter leur club pour se plaindre. Aitor, lui, ne veut pas d’excuse mais souhaite que cette triste expérience serve de leçon pour les prochains déplacements.