Stade Toulousain: "L’élimination au Leinster nous alimente", reconnaît Jean Bouilhou
Jean Bouilhou, votre équipe s'est qualifiée pour les demi-finales en battant l’UBB. Devez-vous lutter contre une forme de décompression avant de défier Perpignan ?
Pas vraiment, car le match contre Bordeaux n’est pas très abouti au final, et qu’on a perdu la demie de Champions Cup. On est plutôt dans un état d’esprit où on a envie de s’améliorer et de progresser en vue des phases finales. Pas vraiment de décompression en vue de la part du groupe et du staff, on a plutôt envie de bosser dans les prochaines semaines.
Comment allez-vous gérer les temps de jeu des joueurs sur les deux prochains matchs, qui seront entrecoupés d’un week-end de repos ?
Ça va être un "mix". Certains ont beaucoup joué cette saison et ils vont être préservés. D’autres reviennent de blessure et ont besoin de temps de jeu. Et aussi l’obligation et l’envie de progresser et d’être performant collectivement, en vue des phases finales.
Votre calendrier de fin de saison n’a rien à voir avec l’an dernier. Est-ce plus confortable selon vous ? Allez-vous en profiter pour mettre en place certaines choses, stratégiquement parlant ?
Il y a ce côté confort, mais on ne veut pas trop tomber là-dedans, on veut garder les joueurs réactifs et impliqués. Alors que la notion de confort a quelque chose de négatif. Il y a ce côté à bien préparer les matchs, de manière sereine, mais une certaine urgence aussi pour maintenir l’équipe sous pression. Après, travailler des choses, oui non, vu qu’on ne connaît pas notre adversaire en demi-finale. Il faut juste, en ce qui concerne notre propre jeu, trouver des éléments de progrès.
Faites-vous de la première place de la saison régulière un objectif ?
C’est important la première place. On la tient, hormis à la 3e journée, depuis le début du championnat. C’est aussi un objectif pour les joueurs et pour nous, le staff. En sachant qu’en plus, elle offrira, j’espère, le match du vendredi (à 21h, ndlr) en demi-finale. Ça pourrait être un atout supplémentaire.
"On est face à notre plafond de verre"
Est-ce que l’élimination en demi-finale de Champions Cup vous alimente sur cette fin de saison de Top 14 ?
Bien sûr. Clairement. Cette défaite, elle nous alimente. Après avoir été abattus quelques heures, elle nous a beaucoup alimenté, dans nos discussions, dans le staff ou avec les joueurs. On est face à notre plafond de verre et il faut qu’on arrive à le casser. On a été encore une fois face à nos manquements, le Leinster a ce mérite de nous remettre en question. Oui, on s’est posé les bonnes questions et cette envie qu’on a vu contre l’UBB, avec pas mal de détails à régler, est née de cette défaite du Leinster. Et elle nous donne encore l’envie d’aborder les derniers matchs du Top 14 avant la demi-finale avec l’idée de progresser collectivement.
Deux demi-finales, n'est-ce pas suffisant au Stade Toulousain ? Les standards sont-ils élevés ici ?
Disons que dans d’autres clubs, peut-être que deux demi-finales, ça serait très positif. Nous, l’an dernier, ça l’était un peu moins. Et cette année, on a tous envie d’aller chercher quelque chose. La Coupe d’Europe c’est fini, il reste le championnat. Avec toute l’humilité qu’il y a à Toulouse, on sait très bien la difficulté des phases finales. On sait très bien que le match le plus difficile c’est la demi-finale. C’est le cas avec cette génération-là, comme avec les générations précédentes. C’est le plus compliqué à aborder. On a cette expérience et ce vécu pour savoir que ce sera un match "importantissime" pour le club.
Vous aurez une sorte de répétition dans un stade Aimé Giral en fusion…
Effectivement. On connaît le caractère de cette équipe de L’USAP. On a hâte de se frotter à eux, dans cette adversité, dans ce chaudron. Et on a hâte de voir comment on va réagir par rapport à ça.