SONDAGE BFMTV. Six Français sur 10 favorables à "une trêve politique" pendant les JO

Un sondage Elabe pour BFMTV publié ce jeudi 25 juillet révèle un paysage politique toujours très morcelé, plus de deux semaines après le second tour des élections législatives. Mais à l'occasion des Jeux olympiques, une majorité de Français veulent mettre en pause l'agenda politique durant la compétition.

Les Français ne veulent pas d'une longue épreuve de lutte politique durant les Jeux olympiques. Plus de deux semaines après les résultats des élections législatives, l'incertitude plane toujours quant à la formation d'un nouvel exécutif, après la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement.

L'idée d'une "trêve politique" pendant les Jeux, qui débutent ce vendredi 26 juillet, reste malgré ce contexte soutenue par 6 Français sur 10 (59%) selon une enquête "L'Opinion en direct" menée par Elabe pour BFMTV.

Une proposition qui émane du président de la République Emmanuel Macron. Le 22 juillet, lors d'une visite au village des athlètes à Saint-Denis, le chef de l'État a évoqué une "fête sportive" doublée d'une "trêve olympique et politique". "C'est les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux", a-t-il dit.

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Mais l'adhésion ou non à ce principe n'échappe pas aux clivages politiques. Ainsi, 90% des électeurs du camp présidentiel soutiennent la trêve, contre 50% des électeurs du Rassemblement national et 44% de ceux du Nouveau Front populaire.

Si 58% des Français soutiennent l'idée d'une trêve politique, ils sont moins clairs sur la nécessité de nommer un gouvernement rapidement. "50% (+2 en 1 semaine) des Français jugent que l'absence de gouvernement" jusqu'à la rentrée "serait un problème"

"À l’inverse, 49% (-1) considèrent que cela ne serait pas un problème, il vaut mieux prendre le temps de trouver une coalition et un gouvernement stable", note Elabe.

Les électeurs macronistes sont ceux qui acceptent le plus le statu quo. 73% des sondés préfèrent "prendre le temps de trouver une coalition et un gouvernement stable". Les soutiens de la gauche, eux, sont 74% (+18 points) à être "convaincus que cette absence de nouveau gouvernement est un problème".

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Une impatience de la gauche motivée par la désignation d'une candidate unique pour le poste de Première ministre? Après quinze jours de tractations douloureuses, la gauche a annoncé mardi vouloir porter Lucie Castets jusqu'à Matignon - une hypothèse balayée dans l'heure qui a suivi par Emmanuel Macron.

Mais le président de la République n'est pas le seul à rejeter cette candidature. Les Français sondés par Elabe n'y sont également pas favorables. "58% des Français estiment qu’Emmanuel Macron ne doit pas nommer Lucie Castets au poste de Première ministre (...) A titre de comparaison, il y a 2 semaines, 1 Français sur 2 estimaient qu’Emmanuel Macron devait nommer la personnalité proposée par le NFP".

Si Emmanuel Macron n'a pas semblé vouloir nommer à Matignon la dauphine du NFP, il a appelé de ses voeux à des "compromis" entre les "forces politiques", dans un appel du pied à la gauche et à la droite, qu'il souhaiterait voir s'unir avec le bloc central d'Ensemble.

Les Français sont moins optimistes quant à la naissance d'une telle coalition. "72% des Français pensent que le camp présidentiel et les partis de gauche et de droite qui ont 'fait barrage' contre le Rassemblement national ne parviendront pas à s'entendre pour former une coalition et un gouvernement stables", mesure l'institut de sondage.

Les moins convaincus des chances d'un accord durable sont les électeurs de l'extrême droite et des Républicains, avec respectivement 83% et 74%. Les plus optimistes sont du côté d'Ensemble (39%) et du Nouveau Front populaire (36%). Mais les Français absolument convaincus ne sont que très peu, à peine 6%.

Article original publié sur RMC Sport