Des SMS transmis à la justice confirment le rôle de Darmanin dans les affaires fiscales du PSG
Les révélations autour de la gestion des affaires fiscales du PSG se poursuivent. Mediapart affirme ce dimanche que la justice a désormais en sa possession des SMS prouvant l'implication de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire à l'époque ministre des comptes publics.
Ce sont des messages qui confirment des informations qui filtraient depuis plusieurs mois. Mediapart révèle ce dimanche que la justice a désormais en main des SMS attestant de l'implication de Gérald Darmanin dans les affaires fiscales du PSG.
Actuellement ministre de l'Intérieur démissionnaire, l'élu du Nord était ministre des comptes publics en 2017, quand le club parisien décidait de faire venir Neymar contre le paiement de sa clause libératoire au Barça à hauteur de 222 millions d'euros. Jérôme Fournel, alors directeur de cabinet de Gérald Darmanin et nommé jeudi directeur de cabinet du nouveau premier ministre Michel Barnier, est aussi visé par ces révélations. Une enquête judiciaire est d'ailleurs en cours depuis février.
L'enquête toujours en cours
Alors qu'il était en train de boucler l'arrivée de Neymar en juillet 2017, le PSG souhaite s'assurer de ne pas avoir à payer d'impôts ou cotisations sur ce transfert XXL. Le directeur de la communication, Jean-Martial Ribes, prend alors la main au nom du président du club Nasser Al-Khelaïfi, inquiet pour s'assurer du soutien politique. Par l'intermédiaire d'Hugues Renson, alors vice-président de l'Assemblée nationale, aurait donc contacté Gérald Darmanin pour s'assurer de son soutien.
Après plusieurs échanges, le PSG aurait donc eu la bonne nouvelle par le biais d'un courrier et de documents émanant de l’administration fiscale de Bercy et de l’Urssaf Île-de-France pour certifier qu'il n'y aurait ni impôts ni cotisations à payer sur l'opération. En janvier, des perquisitions ont eu lieu à Bercy et à l'Urssaf. Face aux dernières informations, Gérald Darmanin et Jérôme Fournel n'ont pas souhaité répondre à Mediapart. Mis en examen dans cette affaire, Jean-Martial Ribes a démenti toute irrégularité.