« Sexe Intentions » : un pari culotté mais raté
Une Jaguar décapotable filant vers Manhattan, Ryan Phillippe au volant, tandis que résonne le tube « Every You Every Me » de Placebo : l'ouverture de Sexe Intentions, tout comme son épilogue porté par le cultissime « Bitter Sweet Symphony » de The Verve, a marqué toute une génération d'adolescents. Comment expliquer l'impact de ce film rétrospectivement plutôt mignonnet ? Réalisé par Roger Kumble, ce long-métrage a débarqué en 1999, année dominée par une ribambelle de teen-movies édulcorés tels que 10 bonnes raisons de te larguer ou encore Collège, mode d'emploi. Dans ce paysage de comédies romantiques légères et souvent insipides, Sexe Intentions a su se démarquer grâce à son ambiance plus sombre et une intrigue délicieusement subversive. Au point qu'aujourd'hui, c'est une série adaptée du film que propose Prime Video.
Adaptation contemporaine du sulfureux classique de Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, le film transposait son intrigue au cœur de la jeunesse dorée new-yorkaise. Manipulations, jeux de séduction et luttes de pouvoir s'y entrechoquaient, bousculant les codes policés du genre. Ainsi, le baiser lesbien (en mode french kiss) de Selma Blair et Sarah Michelle Gellar s'est imposé comme une scène choc et iconique, les représentations LGBT sur grand écran étant encore rares et stéréotypées à l'époque.
Reese Witherspoon tombe dans les filets de Ryan Philippe et Sarah Michelle Gellar. © Columbia Pictures Entre ses dialogues provocat [...] Lire la suite