Les sex-toys vont-ils remplacer le sexe à deux ?
En France en 2021, une personne sur deux a déjà utilisé un sex-toy au cours de sa vie (contre 9 % en 2007), selon une étude de l'Ifop pour Passage du désir. En deux décennies, le marché a explosé. Son chiffre d'affaires était évalué à 31 milliards de dollars dans le monde en 2020, rapporte Statistica, avec des prévisions croissantes pour les années à venir. Comment l'expliquer ? Le confinement est passé par là. Les couples et les célibataires se sont davantage tournés vers ces objets coquins, banalisés depuis des années avec l'avènement des réseaux sociaux, la possibilité d'acheter en ligne ou encore la naissance des « love stores ».
En tête de gondole, deux objets suscitent l'intérêt : les stimulateurs clitoridiens (qui, comme leur nom l'indique, stimulent le clitoris) et les masturbateurs, aussi connus sous le nom de vaginettes (qui stimulent le pénis). Chez Dorcel par exemple, on communique sur « une augmentation significative » des ventes de ces deux types de sex-toys « de l'ordre de 56 % pendant la période critique de la pandémie ».
Des tabous qui persistent
C'est en 2019 que Lola*, 36 ans, s'est procuré un stimulateur clitoridien. Depuis, elle a investi dans un autre design, « une wand, un sex-toy vibrant à insérer dans l'orifice de son choix ». La trentenaire, qui correspond au profil typique des utilisatrices de sex-toys selon l'étude de l'Ifop, les utilise en solo (« pour des orgasmes très mécaniques ») ou à deux pour des sensations décuplées. Papa R [...] Lire la suite