Sauver la biodiversité en la monétisant : l’ambitieux projet d’Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen, mercredi au siège de la Commission européenne, à Bruxelles.  - Credit:Wiktor Dabkowski/ZUMA Press Wire/Sipa
Ursula von der Leyen, mercredi au siège de la Commission européenne, à Bruxelles. - Credit:Wiktor Dabkowski/ZUMA Press Wire/Sipa

Contre le déclinisme, contre les prophètes de malheur, contre cette vision rabougrie de l'agriculture qui ne pourrait que souffrir et mendier des aides, Ursula von der Leyen propose une autre voie. Vendredi, à Munich, à la conférence DLD qui se tient chaque année depuis 2005 et qui est devenue un grand rendez-vous de l'innovation dans de vastes domaines, la présidente de la Commission européenne a dévoilé un projet ambitieux : les « crédits nature ». Cette initiative pourrait bien révolutionner notre approche de la protection de l'environnement en s'inspirant du succès du marché du carbone européen.

« Nous pouvons créer un véritable marché pour la remise en état de notre planète », a déclaré la responsable allemande. L'idée consiste à récompenser financièrement ceux qui préservent et restaurent la nature. Un concept qui pourrait bien séduire autant les écologistes que les économistes, et au passage assurer aux agriculteurs une rente à vie.

Le modèle du marché du carbone européen

Le modèle qui inspire la présidente de la Commission est celui du marché du carbone européen, une véritable success-story de la lutte contre le changement climatique. Lancé il y a près de 20 ans, ce système a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 %, sans nuire à la croissance du Vieux Continent, tout en générant 180 milliards d'euros, réinvestis dans des projets verts.

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