Santé des présidents : l’éternelle promesse de la transparence

Jacques Chirac aux côtés de François Hollande lors de son ultime apparition publique, le 21 novembre 2014 en Corrèze.  - Credit:Jacky Naegelen/AP/SIPA / SIPA / Jacky Naegelen/AP/SIPA
Jacques Chirac aux côtés de François Hollande lors de son ultime apparition publique, le 21 novembre 2014 en Corrèze. - Credit:Jacky Naegelen/AP/SIPA / SIPA / Jacky Naegelen/AP/SIPA

Depuis le 27 juin dernier et son débat face à Donald Trump, la question agite tous les Américains : le président démocrate sortant, Joe Biden, 81 ans, peut-il se maintenir dans la course à la Maison-Blanche au vu des difficultés que lui pose son âge ? Mercredi 3 juillet, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a assuré qu'il n'envisageait « absolument pas de se retirer ». Cela n'a pas suffi pour autant à éteindre les appels émanant du camp démocrate à investir un nouveau candidat.

En France aussi, l'état de santé de nos présidents en exercice s'est très souvent retrouvé au cœur du débat public, tout en demeurant longtemps tabou. Retour sur les différents cas de figure qui se sont présentés sous la Ve République.

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1965 : de Gaulle préfère ironiser

En 1965, les Français se préparent pour la première fois à élire leur président de la République au suffrage universel direct, depuis l'instauration de la Ve République sept ans auparavant. Le général de Gaulle, 74 ans, au pouvoir depuis 1958, laisse planer le doute sur son intention de briguer un nouveau mandat. Le 17 avril 1964, il a subi en secret une opération de la prostate. Personne n'est au courant, et c'est le président de l'Assemblée nationale qui annonce la nouvelle aux députés lors de l'ouverture de la séance le jour même, une fois l'opération effectuée. Dès lors, les journalistes commencent à interroger le chef de l [...] Lire la suite