Le pape François s’apprête, une fois de plus, à effectuer, ce 22 septembre, un déplacement particulièrement politique. Au cours d’une visite éclair, il participera aux Rencontres méditerranéennes à l’invitation du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille. Le pontife y conclura une semaine de festival interculturel réunissant 120 évêques et de nombreux jeunes venus de 30 pays. Sans surprise, il devrait interpeller la France et plus largement l’Europe sur le sort des migrants. Le Saint-Père en a fait un thème majeur de son pontificat dès son élection en 2013, en choisissant comme tout premier déplacement de se rendre sur l’île de Lampedusa, en Italie. Il avait alors durablement marqué les esprits en jetant, depuis un navire, une couronne de fleurs dans la mer, devant des migrants médusés. « La culture du bien-être, avait-il lancé, nous amène à penser à nous-mêmes, nous rend insensibles aux cris des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon, qui sont belles, mais ne sont rien ; elles sont l’illusion du futile, du provisoire, illusion qui porte à l’indifférence envers les autres, et même à la mondialisation de l’indifférence. »

Ces mots ont instantanément associé François à la défense absolue des migrants. Il ira encore plus loin, quelques années plus tard, en plaidant pour « faire passer la sécurité personnelle [des migrants] avant la sécurité nationale ». Quatre jours après l’attentat de Barcelone de 2017, cette formule choquera et incitera les observateu...

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