De Saint Laurent à Dior, Paris aime l’éclat de l’or
Il pleut sur Paris, l'été 2025 défile comme si de rien n'était, glissant entre les références et les gouttes avec ce je-ne-sais-quoi que le monde nous envie : avoir du chien, c'est se jouer de tout cela…
Les palimpsestes de Saint Laurent
Le masculin-féminin de Saint Laurent. © Alessandro LucioniCela tient à quoi la beauté d'un moment de mode ? À une alchimie improbable, à un équilibre incertain entre fragilité et force. Chez Saint Laurent, au premier soir de la fashion week parisienne, cela a sonné comme le doux cliquetis des manchettes, des colliers et des boucles des mannequins qui passaient. Une musique légère et sophistiquée, comme un air de Couture – un trait accentué par l'intimité du défilé – ou comme le souvenir d'une voix, pourquoi pas celle d'Yves lui-même, chuchotant « quelle jolie robe » à l'oreille d'Anthony Vaccarello, directeur artistique de la Maison. Fragilité aussi de cet exercice même qui puise sa force dans la bonne interprétation de l'héritage de la maison. Un défilé Saint Laurent, cela tient un peu des variations Goldberg de Bach : tout est dans l'aria da capo, l'accélération soudaine, le tempo contemporain qu'Anthony Vaccarello donne à la partition, en travaillant ses détails, en s'amusant des volumes, en exprimant un esprit.
« C'est magnifique », aurait dit Yves
L'éclat glamour et cinématographique du défilé Saint Laurent par Anthony Vaccarello © GDC'est là où Anthony Vaccarello excelle, c'est ce qui donne leur force à ces immenses [...] Lire la suite