Sable du beach-volley, moquette du hockey-sur-gazon... La seconde vie des équipements sportifs des Jeux de Paris 2024
Voilà, c'est fini. Après plus de deux semaines de Jeux olympiques et onze jours de Jeux paralympiques, les Jeux de Paris 2024 sont terminés. Si la question de l'héritage des infrastructures s'est posée, celles des équipements sportifs qui ont accompagné les exploits des athlètes du monde entier est également bien avancée.
Sur les 1,2 million d'équipements sportifs utilisés durant ces semaines, "on en a un quart qu’on redistribue", explique Mathilde Meurisse, directrice des opérations sportives, à BFMTV.com.
Les 75% des équipements restants sont loués et retourneront donc aux entreprises qui les ont fournis.
• Le sable du Stade Tour Eiffel réutilisé
Si l'éphémère enceinte du stade de la tour Eiffel, qui a notamment vu triompher l'équipe de France de cécifoot ce samedi 7 septembre au pied de la Dame de fer, sera démontée, le sable utilisé pour les épreuves de beach-volley va être réutilisé pour créer trois terrains dans le parc départemental de Marville (Seine-Saint-Denis) et un terrain à Taverny (Val-d'Oise).
"C’est un sable de grande qualité", précise Romain Candelier, qui travaille sur l'héritage des équipements sportifs.
À Taverny, cet héritage permettra de développer la pratique. "Ils ont beaucoup d’équipes de beach-volley, mais ils n’avaient pas encore d’infrastructures. Ça leur permet de vraiment lancer le projet, tout en sachant qu’ils ont un bassin pour pratiquer", explique Romain Candelier.
Les ballons, filets, poteaux et sol sportif seront eux dispersés sur les différents pôles de performance et de développement de la pratique en France.
• La bataille pour obtenir le troisième bassin olympique
Les bassins olympiques ont suscité de nombreuses convoitises. Deux des trois bassins ont déjà trouvé preneur: celui des exploits de Léon Marchand ira à Sevran et le deuxième à Bagnolet. Le troisième cherche encore un propriétaire.
Et les prétendants se bousculent. Parmi eux, le club des Dauphins du TOEC, où Léon Marchand est licencié, cherche à tirer son épingle du jeu. Le club toulousain n'a pas dit son dernier mot après avoir essuyé un premier échec. Une deuxième demande a été formulée. Cette candidature va même recevoir un appui de choix, celui de Léon Marchand lui-même.
Le champion olympique devait co-signer un courrier, avec le président de son club de natation, adressé à Emmanuel Macron, à la ministre des Sports et au Comité d'organisation des Jeux.
La ville de Lille s’est aussi portée candidate. Le comité d’Organisation des Jeux olympiques et le président devront trancher.
• Les moquettes de hockey envoyées au Touquet et à Lyon
Les moquettes ayant servi aux différentes épreuves de hockey du stade Yves-du-Manoir (Hauts-de-Seine) trouveront aussi une seconde vie. Exit l'Île-de-France, elles seront réutilisées au Touquet (Pas-de-Calais), en Anjou et à Lyon (Rhône).
"Elles seront redéployées pour des clubs et des collectivités qui n’avaient pas forcément les moyens pour réinvestir dans une moquette neuve et qui ont un bassin de pratique", complète Romain Candelier.
• Le skateboard street restera en Île-de-France
On avait pu y voir Aurélien Giraud, Émilie Alexandre ou encore Vincent Milou. L’aire de compétition de skateboard du Parc Urbain La Concorde et l’aire d’échauffement vont eux aussi avoir une seconde jeunesse. Ils seront envoyés tous deux en Seine-Saint-Denis.
• Le centre aquatique de Saint-Denis garde les équipements sportifs
Les équipements du centre aquatique resteront sur place. "Ils seront réutilisés là-bas parce qu’il y aura aussi des grandes compétitions avec les championnats d’Europe", souligne Romain Candelier.
Il poursuit: "Il y a un vrai intérêt pour continuer la stratégie événementielle de la fédération et pour le développement de la pratique puisque ce sera un site grand public".
• Des équipements sportifs du taekwondo à Dugny
C'est une discipline qui aura vu briller Althéa Laurin, championne olympique de taekwondo (+67kg), Djelika Diallo, médaillée d'argent de para-taekwondo et Cyrian Ravet qui a décroché la médaille de bronze des -58kg.
Les équipements de taekwondo (FFTDA) seront redistribués dans de nombreux clubs de la région Île-de-France, comme par exemple le club de Dugny (Seine-Saint-Denis).
"Il faut savoir que le taekwondo est pratiqué, de ce que nous a dit la fédération, par un public qui n’a pas forcément beaucoup de moyens. Ces équipements coûtent particulièrement chers et ils seront utilisés dans des quartiers prioritaires d’Île-de-France. Là aussi, ça va leur permettre de développer la pratique et d’avoir les moyens pour cela", espère Romain Candelier.
Jusqu'à la mi-octobre pour les récupérer
La distribution des équipements sportifs a débuté après les Jeux olympiques. Les fédérations qui n'avaient pas de déclinaison paralympique, comme la boxe, sont déjà venues chercher les équipements dans l'entrepôt situé dans l'Oise.
"L’objectif est que d’ici la mi-octobre, on puisse céder l’ensemble de nos équipements sportifs aux attributeurs et aux fédérations", conclut Romain Candelier.
Concernant d'autres objets des Jeux de Paris 2024, des braderies vont être organisées dans toute la France, comme à Mulhouse le 15 septembre, à Pantin et à Rouen le 22 et à Rennes le 12 octobre. Les collectionneurs et les fans pourront y retrouver des uniformes, des gobelets, des drapeaux, des serviettes utilisées par les athlètes, des éléments de décoration des sites et même des produits des cérémonies.