Séville-Roma : Mourinho a une faim de louve

Ce mercredi soir à Budapest, en marge du match Séville FC–AS Roma, tous les regards seront en partie braqués vers l’impayable José Mourinho. Son retour en grâce qu’il a su habilement orchestrer pourrait constituer un nouveau tournant dans sa carrière riche en rebonds en cas de victoire des Giallorossi. Et ça tombe bien : le Mou a les crocs !

Viré de Tottenham le 19 avril 2021, le plus vraiment Special One à l’image toute cabossée avait immédiatement rebondi deux semaines plus tard sur sa base de repli, la Serie A. En signant à l’AS Roma, il retrouvait un championnat italien qu’il connaît bien, 13 ans après avoir débarqué à l’Inter en 2008. Et foin de vacances romaines ! Le Mou a fait de la Ville éternelle une terre de reconquête personnelle afin de mieux rebondir et de revenir dans le cercle fermé des techniciens qui comptent.

Les chiens d’la casse de José

Bien décidé à colmater une réputation grandissante de ringard des bancs de touche, Mourinho a d’abord rassemblé ces deux dernières saisons à la Roma une meute de joueurs aussi revanchards que lui. Des bons grognards parfois âgés, mais avec encore la bave aux lèvres. Il est d’abord allé chercher le gardien Rui Patricio qui végétait à Wolverhampton ou le jeune buteur Tammy Abraham qui faisait banquette à Chelsea sans pourtant avoir démérité. Usant de son charisme encore opérant, le Mou avait emballé Tammy sur un coup de fil à l’été 2021 : « Tu veux venir t’éclater au soleil ou t’emmerder sous la pluie londonienne ? » À l’été 2022, l’aura mourinhienne a séduit aussi Nemanja Matic qui a écourté son bail à MU pour retrouver son ex-coach de Manchester United. Paulo Dybala, lâché par la Juve en mars 2022, Andrea Belotti, qui ne voulait pas prolonger au Torino, et Georginio Wijnaldum, plus abandonné que prêté par le PSG, ont rejoint aux aussi les Giallorossi. D’autres revanchards étaient présents à Trigoria avant que le Mou n’y débarque : Leonardo Spinazzola, l’éternel joueur prêté pendant des années par la Juve, Chris Smalling, passé de MU en prêt à la Roma avant un transfert définitif, ou Stephan El Sharawy, parti se perdre en Chine jusqu’en 2021. Et c’est plus en meneur d’hommes prêts à le suivre qu’en tacticien audacieux que Mourinho a mené la Roma à une honorable (ou décevante, c’est selon) sixième place en Serie A l’an passé (9e attaque seulement avec 59 buts). Mais en excellent communicant, Mourinho a su faire de la victoire de la première édition d’une Ligue Europa Conférence dédaignée… un triomphe romain ! Le Portugais a réveillé l’extraordinaire ferveur romanista en offrant le premier titre international d’un club lui aussi avide de revanche nationale et de reconnaissance continentale. Devenu José Imperator aux yeux des tifosi, Mourinho a renoué habilement avec sa réputation de vainqueur de trophées fanée depuis la Ligue Europa remportée en 2017 avec Manchester United… Le Special Uno a fait renaître un peu de la magie qu’il avait prodiguée à l’Inter en remportant le fameux triplé Coupe-Championnat-Ligue des champions de 2010.…

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